L’armée de l’occupant sioniste a publié, ce jeudi, les conclusions finales de son enquête sur les événements du 7 octobre 2023. Le rapport met en évidence trois échecs majeurs et reconnaît que la résistance palestinienne a réussi à tromper Israël de manière méthodique.
L’enquête souligne que l’armée israélienne était persuadée à tort que la résistance palestinienne était « dissuadée ». Elle admet avoir surestimé ses propres capacités et sous-estimé celles du mouvement, ce qui a conduit à un échec retentissant dans la gestion de l’attaque. La publication révèle que les services de sécurité israéliens ont ignoré plusieurs signaux d’alerte avant le 7 octobre. L’armée n’a pu contenir l’attaque qu’en début d’après-midi et n’a repris le contrôle qu’au milieu de la nuit. Selon les chiffres avancés par le rapport, l’opération du 7 octobre a entraîné la mort de 1 320 Israéliens et la capture de 251 autres, militaires et civils confondus, transférés vers Ghaza. Le document reconnaît que l’état-major israélien, sous la direction de Herzi Halevi, a échoué à organiser une défense efficace, notamment au sein du commandement du front sud. L’armée de l’occupant avoue également que son aviation n’a pas maintenu sa suprématie aérienne et que sa marine n’a pas sécurisé les frontières, tandis que ses unités opérationnelles n’étaient pas préparées à faire face à l’attaque. L’enquête détaille que l’armée israélienne s’attendait à une brèche en quatre points par environ 70 combattants, alors qu’en réalité, l’assaut a été mené sur 117 points par plus de 5 600 combattants. Le rapport met en évidence trois échecs majeurs dont un décalage entre la perception du renseignement israélien et la réalité sur le terrain. une incapacité à détecter et anticiper l’attaque dans les jours qui l’ont précédée et une mauvaise interprétation des intentions et des capacités réelles de la résistance palestinienne. Selon Yedioth Ahronoth, « Israël s’est dirigé vers le 7 octobre les yeux ouverts », comparant cet échec à celui de la guerre du Kippour, il y a 50 ans. Mais cette fois, contrairement à 1973, aucune alerte sérieuse n’avait été identifiée avant l’attaque. L’enquête révèle que la résistance palestinienne a planifié son opération durant plus de dix ans. La guerre de 2021 («Opération Gardien des Murailles») aurait marqué un tournant, amenant la résistance à prendre conscience de sa capacité à infliger une défaite stratégique à Israël. Selon Maariv, l’armée israélienne a conduit 77 investigations distinctes sur la guerre, révélant que toutes ses unités ont failli de manière « historique et sans précédent » face à l’attaque du 7 octobre. L’enquête affirme également que la résistance palestinienne a trompé les services de renseignement israéliens à plusieurs reprises, y compris en octobre 2022 et en avril 2023, où elle était prête à lancer son opération avant de se raviser. Enfin, le rapport conclut que la culture du renseignement israélien repose sur l’illusion de tout savoir, plutôt que sur une remise en question constante de ses propres analyses. Des « dizaines de signaux » avaient été détectés au fil des ans, mais systématiquement ignorés. L’échec du 7 octobre continue de secouer l’establishment militaire et sécuritaire de l’occupant, et de nombreux responsables appellent désormais à la formation d’une commission d’enquête officielle pour examiner ces défaillances.
L’opération « Déluge d’Al-Aqsa » confirme
Les investigations menées par l’armée de l’occupant sioniste sur l’attaque du 7 octobre 2023, baptisée « déluge d’Al-Aqsa », ont révélé des défaillances majeures, confirmant la supériorité de la volonté palestinienne face à la machine militaire sioniste, a affirmé le mouvement de résistance palestinien. Le porte-parole du mouvement, Hazem Qassem, a souligné que « les nombreux échecs mis en lumière par les enquêtes de l’armée sioniste démontrent la capacité de la résistance palestinienne à surpasser la puissance militaire de l’occupant et à déjouer ses dispositifs de sécurité. » Il a ajouté que « l’arrogance coloniale de l’occupant l’empêche de percevoir la détermination du peuple palestinien à arracher sa liberté et son indépendance. » D’après la radio de l’armée sioniste, les conclusions de ces enquêtes, publiées jeudi, reconnaissent que l’armée a été totalement prise de court par l’ampleur de l’attaque, le nombre de combattants de la résistance ayant pénétré les colonies et bases militaires voisines de Ghaza, ainsi que par la rapidité et la précision du plan d’attaque, bien au-delà de ses prévisions. L’armée admet également que les combattants de la résistance ont pris le contrôle total de la division de Ghaza, tandis que les forces sionistes ont perdu la maîtrise complète de la zone frontalière pendant près de dix heures. Les investigations révèlent aussi que l’armée sioniste souffrait d’un excès de confiance en sa supériorité technologique et en ses capacités de renseignement, étant convaincue qu’elle serait avertie avant toute attaque palestinienne, ce qui s’est avéré être une illusion fatale.
M. Seghilani
