Des centaines d’articles ont été écrits dans la presse, des milliers de lettres ont été envoyées par les citoyens aux autorités locales, mais le phénomène est toujours là, avec ses dangers multiples, aussi bien pour les petits que pour les grands : les chiens errants qu’on trouve partout, en ville, dans les quartiers même huppés, à la campagne, en meute de plus en plus nombreuses, rarement seuls.
Un exemple frappant nous vient de la cité Diar El Bahri où un citoyen nous a affirmé qu’il n’allait plus à la prière du Sob’h à cause de ces meutes de chiens qui hantent les abords de son domicile et qui ont failli le déchiqueter, n’était-ce la célérité avec laquelle il est retourné dans la cage d’escalier après avoir refermé la porte de l’immeuble. Il nous a précisé que de nombreux citoyens se font attaquer chaque jour par des chiens, attirés là, par les ordures qui devraient aussi être enlevées avant la tombée de la nuit, pour éviter que les chiens et autres rongeurs n’y viennent s’y approvisionner.
Ailleurs, à longueur de journée, des dizaines de chiens déambulent en toute tranquillité aux abords des marchés, près des bennes à ordures, à l’entrée des écoles, là où il y a toujours quelque chose à manger. Mais le danger existe toujours car ils attaquent les passants sans crier gare et il faut être vraiment chanceux pour leur échapper. En plus, nous sommes en période de chaleur pour les chiennes et les scènes d’accouplement se font en ville, devant tout le monde, avec tout ce que cela signifie comme danger à cause des bagarres entre chiens et spectacles désolants pour les enfants. Pourtant, les autorités locales, c’est-à-dire les APC, ont toute latitude pour organiser des opérations d’abattage, qui se faisaient auparavant régulièrement. Actuellement, il est vraiment rare qu’une APC demande des balles et organise ce genre d’opération de salubrité publique, au grand désarroi des citoyens qui ne savent plus à qui s’adresser.
Hadj Mansour