Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a qualifié l’opération de retrait des dossiers de candidature pour les élections législatives du 12 juin prochain, ainsi que les données disponibles à son niveau, de « positives » et d’ «optimistes ». Il en veut pour preuve, le retrait, à ce jour, de 619 dossiers de candidature pour les législatives. Intervenant, hier, sur les ondes de la Radio nationale, le président de l’ANIE a indiqué que « jusqu’à samedi passé le nombre des dossiers de candidature pour les élections législatives retirés à atteint 619 dossiers, dont 456 de la part de 46 partis politiques accrédités et 297 dans le cadre des listes des libres, ce qui représente environ la moitié du nombre de dossiers de partis », soulignant que la majorité des têtes de listes sont des intellectuels diplômés. Précisant dans ce sillage que ces chiffres sont « prometteurs » reflètent le taux de la conscience démocratique chez les citoyens. Pour rappel, dans une déclaration à la presse jeudi passé, en marge de la prestation de serment avec les membres de son Conseil, en prévision des prochaines législatives, Charfi a fait savoir, que plus de 39 partis et 25 listes indépendantes avaient retiré leurs dossiers de candidature pour les élections législatives du 12 juin prochain, affirmant que l’inscription sur les listes électorales, qui a démarré mardi « connait un rythme croissant ». Pour la préparation des prochaines législatives, il a indiqué que l’ANIE a entamé les préparatifs en prévision de ces échéances électorales, assurant « la pleine disponibilité » des membres de l’ANIE à gérer ce rendez-vous dans le cadre du nouveau mode électoral. Par ailleurs, et concernant la loi électorale, l’hôte de la chaîne1 a indiqué que cette dernière comporte de nouveaux mécanismes permettant de faire barrage aux fraudeurs et garantissant la transparence des prochaines échéances. « Cette loi permettra également au peuple d’exercer son droit de choisir ses représentants » , mettant en évidence un certain nombre de mécanismes tels que celui de la liste ouverte, dit-il qui a « définitivement supprimé le pouvoir qui était entre les mains des partis politiques, en plus du fait que le choix aujourd’hui n’est pas l’ordre de la liste, mais plutôt selon le désir et le choix de l’électeur, même si le candidat choisi se trouve en bas de la liste ». Pour ce qui est du financement de la campagne électorale, Mohamed Charfi a précisé que la commission responsable de la supervision de cette opération a les pleines prérogatives pour veiller sur le bon déroulement du processus, signalant que son travail débutera dès l’annonce des résultats et cela pour enquêter sur les sources du financement de la campagne. « Ce travail pourra durer jusqu’à 6 mois », relève-t-il. Quant au mécanisme le plus important de la nouvelle loi selon lui est lié à l’exclusion du candidat gagnant s’il est prouvé qu’il a eu recours à de l’argent sale. D’autre part, le président de l’ANIE a précisé que les bulletins blancs ne seront pas annulés, mais comptabilisés comme des voix au profit de tous les candidats « la liste non marquée sera comptée comme une voix exprimée même si l’électeur ne la marque pas, donc elle n’est pas considérée comme une voie annulée , mais plutôt comme si l’électeur a donné sa voix à tous les membres de la liste de manière égale », indiquant que pour plus de détails une mise en scène sera projetée bientôt pour informer les citoyens du contenu du nouveau système électoral.
Enfin, Charfi a procédé, hier, au siège de l’Autorité sis au Palais des nations, à Club des Pins, Alger, à l’installation des membres du Conseil de l’ANIE.
Sarah Oubraham