La cadence de la campagne monte crescendo. Les candidats sont de plus en plus visibles notamment à Alger où ceux-ci sont allés à la rencontre des citoyens sur les places publiques, au niveau de plusieurs communes. Insistant sur le fait de « se démarquer des campagnes classiques et les actions cloisonnées où les militants se parlent à eux-mêmes », les cadres de Jil Djadid sont allés à la rencontre des citoyens à Sidi Fredj, Bouchaoui, et Cheraga, ont indiqué Meriem Saïdani et Habib Brahmia, respectivement directrice de la campagne à Alger et directeur de communication du parti. Selon eux, ces élections « sont une réelle opportunité de changement ». Ils aspirent à en faire un moyen pour « la concrétisation des revendications du Hirak populaire qui ne doit plus se limiter aux marches hebdomadières mais se transformer en une organisation nationale bien structurée ». Ils ont mis en avant l’image de marque de Jil Djadid, un « parti propre n’ayant participé à aucune élection entachée d’irrégularité et qui fait des exigences de la société civile ses priorités ». Le président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, a appelé, depuis Constantine, à la préservation du référent religieux national étant « le rempart et le pilier de l’édification d’un État fort », mettant en avant le rôle important de l’Association des Ulémas musulmans algériens, ainsi que les sacrifices consentis par ses membres pour l’indépendance de l’Algérie. Il a souligné l’importance de l’école algérienne authentique d’où, a-t-il estimé, « les revendications des enseignants et du staff éducatif doivent être prises en charge au regard de leur rôle stratégique dans la formation du capital humain de la nation ». Le président du Mouvement El-Islah, Filali Ghouini, a plaidé, à Mostaganem, pour un discours politique inclusif et à une concurrence basée sur des idées et des programmes sérieux et réalisables. Ghouini a souligné que son parti « croit en l’esprit d’initiative et qu’il a élaboré un programme électoral complet comprenant des propositions sérieuses et responsables ». Il a ajouté, « nous avons présenté, avec ce programme, des candidats capables de traiter et communiquer avec l’Administration et la société civile, pour parvenir à un développement local, global et juste ». Il a dénoncé, en outre, les appels de « ceux qui visent à créer un vide constitutionnel, à propager la corruption et de contrecarrer le changement ». À Oum El-Bouaghi, le président du Front El-Moustakbel, Abdelaziz Belaïd, a affirmé que « l’Algérie a besoin de stabilité politique pour une relance économique forte ». Il a souligné que « les problèmes économiques et sociaux, tel que le chômage, qui sévit parmi les jeunes, ne peuvent être résolus par des manifestations et des grèves mais par le travail et l’ouverture d’un véritable dialogue ». Il a appelé la jeunesse algérienne à travailler, notamment dans le secteur agricole qui souffre d’un manque de main-d’œuvre. Belaïd a indiqué que si les candidats de son parti sont plébiscités, ils « déploieraient tous les efforts pour transmettre les préoccupations des citoyens à tous les niveaux et dans les meilleurs délais ».
Lyes Ayoub