Devenir «une véritable force politique», avec un ancrage populaire, est l’objectif assigné par les responsables du parti le Front El-Moustakbal pour sa participation aux prochaines législatives, prévues en avril prochain.
Cette formation politique, qui se proclame du courant nationaliste, adopterait pour cela un programme réaliste et une approche plus citoyenne dans le traitement des problèmes du peuple. C’est, néanmoins, l’affirmation de Abdelaziz Belaïd, président de cette formation politique, vendredi à Alger. «Le Front El-Moustakbal adoptera lors des prochaines échéances un discours politique porteur d’espoir pour le peuple algérien, et un programme réaliste», a affirmé Belaïd, dans son discours d’ouverture de la session ordinaire du conseil national du parti.
Expliquant sa participation aux prochaines élections, Belaïd a souligné que sa formation «œuvrera à devenir une véritable force politique dans la société algérienne, une aspiration qui ne serait se réaliser sans une forte présence au Parlement».
Belaïd a souligné, en outre, que son parti se présentera à ces élections avec ses propres listes, écartant, ainsi, toute alliance entre son parti et d’autres formations politiques. Belaïd a appelé les autorités publiques à réunir les conditions de réussite de ces législatives pour éviter le spectre de l’abstention. Il a exprimé, à cet effet, son souhait que ces législatives soient «régulières et transparentes pour redonner l’espoir aux Algériens, et les inciter à accomplir leur devoir électoral».
Belaïd a expliqué le phénomène d’abstention, auquel l’on assistait après chaque rendez-vous électoral, par «une perte de confiance» des citoyens. Par ailleurs, et à propos des récentes émeutes qui ont marqué Béjaia et certaines régions de pays, Belaïd a exprimé la détermination du parti à «bannir toute forme de violence, y compris verbale». Dans le même sillage, il a jugé nécessaire «l’ouverture d’un véritable dialogue avec toutes les franges de la société».
Comme solution, pour éviter tout genre de conflit, Belaïd a mis en avant l’importance «d’engager un véritable dialogue afin d’ instaurer la stabilité sociale et, partant, la stabilité économique, sécuritaire et politique». Se disant avec «les marches pacifiques» et les revendications socioprofessionnelles des Algériens, Belaïd a tenu à dénoncer les actes de destructions enregistrés récemment, en affirmant que sa formation refuse «toute forme de violence dans la société». Abordant la situation économique du pays, il a invité les pouvoirs publics à diversifier l’économie nationale, et appelé à «accorder la priorité à d’autres secteurs, comme l’agriculture et le tourisme, en tant qu’alternative à la rente pétrolière».
Au volet sécuritaire, le premier responsable du parti a salué «les grands efforts consentis par tous les corps de sécurité, l’Armée nationale populaire (ANP) à leur tête, pour défendre le pays», estimant que ces efforts doivent être appuyés par le peuple car, a-t-il dit, «la sécurité est l’affaire de tous, et tout Algérien doit œuvrer pour la stabilité du pays».
Marquant son désaccord sur l’organisation présidé par Abdewahab Derbal, Belaïd a fustigé la composante de la Haute-Instance indépendante de la surveillance des élections qui n’a, selon lui, «aucun lien avec les élections législatives», rappelant que les partis politiques étaient les premiers concernés par ces élections.
Fait nouveau, s’il vient de se concrétiser, le Front El-Moustakbal compte introduire la pratique des primaires pour arrêter les listes des candidatures. Le président du Front El-Moustakbal a, en effet, annoncé que son parti s’emploierait, dès son prochain congrès, à faire en sorte que des primaires soient organisées au sein de son parti entre les militants pour arrêter les listes de candidatures aux prochaines élections communales, ou législatives, afin de parer à toute tentative de corruption.
Hamid Mecheri
