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LECTURE DE SOUFIANE DJILALI SUR LA NOUVELLE CONSTITUTION : Un premier pas vers le changement

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Le président du parti politique Jil Jadid, Soufiane Djilali, a estimé hier lors de son passage sur LSA direct que ce qu’il faut retenir du dernier référendum sur la révision constitutionnelle, c’est que le pouvoir a accepté de jouer franc et que c’est pour la première fois qu’il accepte de donner des chiffres réels sur le taux de participation alors qu’il pouvait frauder s’il le désirait vraiment. Ce qui constitue une réussite en soi, indépendamment, du taux enregistré. Cela ne doit pas occulter pour autant, ajoute le chef de file de ce parti démocratique, le fait que le taux de participation est faible, ce qui montre, enchaîne-t-il, l’horreur laissée par les 20 dernières années du règne du Pré- sident déchu, Abdelaziz Bouteflika, et le fossé qui sépare les gouvernés des gouvernants traduit récemment par les urnes lors du dernier référendum. Désormais, affirme M. Djilali, la nouvelle Constitution est un fait, l’enjeu à présent c’est les prochaines élections législatives anticipées. Quant aux conséquences que pourraient avoir le rejet massif de référendum exprimé par le faible taux de participation, le leader de Jil Jadid a souligné qu’on est face à un vide où la situation peut basculer dans un sens ou dans un autre. Soit le désordre. Soit dépasser la situation. La nouvelle Constitution est le premier pas vers le changement, et le suivant c’est les élections législatives. Dans le cas de pression, explique Soufiane Djilali, le pouvoir se retrouvera renfermé sur luimême et recroquevillé et se met alors dans la défensive, mais si «  nous tentons le dialogue », le pouvoir peut s’ouvrir et accepter l’échange quand il sera convaincu que les fondements de l’État ne sont pas menacés. L’invité du Soir d’Algérie est remonté dans le temps jusqu’au mouvement populaire lorsqu’il était à son apogée, soit dans ses premiers mois. À ce sujet, M. Djilali a indiqué que lorsque le mouvement était à son summum, il pouvait ramener le pouvoir à dialoguer et faire de précieuses concessions car le Hirak était en position de force, mais cette approche a été sapée par les radicaux du mouvement qui refusaient toutes prises de contacts avec le pouvoir. Ces mêmes personnes, qui s’autoproclament des leaders du Hirak, étaient inconnues jusqu’à un passé récent et voulant surfer sur les acquis du mouvement et répondaient finalement à d’autres agendas. Aujourd’hui encore le président de ce parti de l’opposition appelle à l’apaisement et à la libération de tous les prisonniers d’opinion pour pouvoir amorcer le changement dans la sérénité car quelques soient les déclarations de certains de ces détenus, elles étaient prononcées dans des circonstances particulières et dans le feu du mouvement populaire alors que l’Algérien était privé pour de longues années de cette liberté de ton. À présent la Constitution est là et constitue le premier pas vers le changement et sera suivie par des élections législatives et tous les volets, social, économique, et politique convergent vers la nécessité d’amorcer un changement apaisé. Questionné sur la polémique ayant suivi l’hospitalisation du chef de l’État à l’étranger, précisément en Allemagne, remettant au goût du jour l’état du système de santé dans le pays à l’ère de ce qui est appelé la nouvelle Algérie, l’hôte de Hakim Laalam a affirmé que le pays a été ruiné des années durant et que ce n’est pas du jour au lendemain qu’on peut se prévaloir d’un système de santé fort ou tout autre secteur.
Brahim Oubellil

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