Le journaliste palestinien libéré, Shadi Abou Sido, a livré un récit glaçant sur les conditions de détention dans les prisons de l’occupation israélienne. Vingt mois de captivité qu’il décrit comme « un enlèvement permanent », où les droits humains n’existent plus et où la torture est la règle.
Le journaliste palestinien récemment libéré, Shadi Abou Sido, a brisé le silence sur la réalité infernale vécue par les prisonniers palestiniens. Ses mots sont lourds, directs, déchirants : « Nous ne sommes pas des prisonniers, nous sommes des otages, privés de toute forme de droit humain dans les prisons de l’occupation»/ Pendant vingt mois, Abou Sido a connu les geôles de Sidi Timan et d’Ofer, deux centres de détention tristement célèbres pour leurs pratiques de torture et d’humiliation. Il raconte avoir été empêché de dormir pendant plusieurs jours d’affilée, dans des conditions d’isolement extrême. « J’ai vécu cent jours consécutifs les mains et les pieds enchaînés », confie-t-il. Un traitement qu’il qualifie de « destruction physique et psychologique programmée ».Le journaliste décrit aussi la violence psychologique infligée par les gardiens : « Dans la cellule, le geôlier m’a dit qu’ils avaient tué ma famille et détruit ma maison». Ces paroles, destinées à briser toute résistance, s’ajoutent à la privation de soins, à la faim et à l’absence totale d’hygiène que dénoncent de nombreux ex-détenus palestiniens. Plus alarmant encore, Abou Sido a mis en garde contre les violences sexuelles infligées aux prisonniers : « Les détenus sont exposés au viol dans les prisons de l’occupation », a-t-il affirmé, un aveu rare qui témoigne de la gravité de la situation derrière les murs des centres sionistes. Ce cri d’alerte rejoint celui d’un autre ancien prisonnier, Mahmoud Al-Arida, qui a lui aussi témoigné la veille sur Al- Mayadeen. Il a décrit « des conditions de détention inhumaines » et un régime de répression systématique orchestré par les autorités israéliennes. Al-Arida a également révélé que le ministre israélien de la « Sécurité nationale », Itamar Ben Gvir, s’est rendu récemment dans la prison du Néguev pour observer la manière dont les prisonniers palestiniens sont « traités » — une visite perçue comme une validation politique de ces méthodes de domination et d’humiliation. Les témoignages de Shadi Abou Sido et de Mahmoud Al-Arida mettent, une nouvelle fois, en lumière, non la situation dramatique des milliers de Palestiniens détenus arbitrairement, souvent sans procès, dans les prisons israéliennes. Ils dénoncent un système où la détention devient une arme politique, utilisée pour écraser toute voix palestinienne libre, qu’elle soit celle d’un journaliste, d’un militant ou d’un simple citoyen. Ce récit de captivité dépasse le cadre individuel. Il résonne comme une accusation contre l’impunité d’un système carcéral qui nie jusqu’à la dignité humaine. Derrière les barreaux, des milliers d’hommes et de femmes palestiniens continuent de vivre, chaque jour, l’écho des mêmes cris qu’Abou Sido porte désormais au grand jour.
M.S.
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