Après le personnel administratif, c’est autour des enseignants des trois paliers éducatifs de marquer leur retour au travail, en attendant celui des élèves prévu le 21 de ce mois en cours.
C’est donc une reprise qui se fait pour la deuxième fois consécutive dans un contexte sanitaire difficile, nécessitant de la rigueur dans l’application des mesures de prévention contre la propagation du covid-19, mais surtout la nécessité de la vaccination pour assurer une année scolaire sûre. Un défit que le ministère de l’Éducation s’est fixé à relever, surtout que des dysfonctionnements et des manques flagrants de moyens pour faire face à la pandémie dans les établissements avaient marqué l’année scolaire précédente. En effet, le protocole sanitaire mis en place durant l’année scolaire 2020/2021 avait très vite montré ses limites dans des établissements des trois paliers, notamment dans ceux du primaire dont la gestion est, faut-il le rappeler, confiée aux collectivités locales. Avec des budgets très maigres, le protocole sanitaire n’a pas été appliqué rigoureusement, ce qui a conduit à un relâchement impliquant la contamination au Covid de beaucoup d’enseignants et du personnel administratif. Faut-il rappeler que des associations de parents d’élèves et des syndicats n’avaient cessé de tirer la sonnette d’alarme pour dénoncer des situations similaires un peu partout dans les wilayas du pays et même dans des établissements de la capitale. Le Men devrait donc, afin d’éviter un autre scénario de ce genre, prendre les dispositions nécessaires pour protéger son personnel et les élèves qui sont désormais également menacés par le variant delta du Covid. D’où la nécessité de réussir la campagne de vaccination dans le secteur. Un avantage dont le ministère doit précieusement tirer bénéfice.
Belabed donne le feu vert
Le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, avait affirmé, samedi lors d’une conférence nationale consacrée aux dispositions relatives à l’organisation des cours, en prévision de la prochaine rentrée scolaire, que l’opération de vaccination du personnel du secteur avait atteint un taux acceptable. Belabed a déclaré que la décision de reporter la rentrée scolaire est intervenue après l’aval des hautes autorités du pays afin de disposer de plus de temps en vue de poursuivre l’opération de vaccination du personnel du secteur, qui a, jusqu’à présent, atteint un taux acceptable, même si les travailleurs étaient en congé. Dans ce sens, il a fait état de l’élaboration d’un recensement précis des vaccinés, appelant à l’impératif de réunir les conditions idoines pour une rentrée scolaire sûre et sereine. Il a également souligné l’importance pour les enseignants de regagner leurs postes de travail et d’occuper les postes vacants afin qu’aucun groupe éducatif ne reste sans encadrement pédagogique. Au cours de cette conférence, le ministre a expliqué que ce report intervient aussi en réponse à la volonté exprimée par la communauté éducative des régions du Sud, de lui accorder davantage de temps pour se préparer et terminer les différentes opérations liées à la rentrée scolaire et assurer aussi le parachèvement, dans les délais impartis, des opérations de solidarité dont l’allocation scolaire et la gratuité du manuel scolaire pour les catégories qui y ont droit. À cet égard, le ministre a souligné que le recours à des mesures exceptionnelles, notamment les plans éducatifs et le protocole sanitaire, est imposé par la situation épidémiologique qui a impacté le monde entier, ajoutant que l’adoption du système de groupes vise à assurer la distanciation physique et la préservation de la santé de tous dans le cadre d’une action participative entre tous les cadres de l’Éducation nationale.
Ania Nait Chalal