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AIR FRANCE ACCUSÉE APRÈS ACHEMINEMENT D’ÉQUIPEMENTS MILITAIRES VERS ISRAËL : « Complicité de génocide à Ghaza »

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Après le refus du syndicat des manutentionnaires du port de Marseille-Fos de charger des équipements militaires à destination d’Israël, au mois de juin dernier, un autre syndicat français est monté au créneau pour accuser une entreprise française, Air France, d’acheminer du matériel militaire vers l’entité sioniste.
Cela est intervenu, selon des sources médiatiques malgré la mobilisation de plusieurs syndicats et salariés de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle la semaine dernière, qui avait dénoncé le fait qu’Air France a procédé à une livraison de matériel militaire à destination d’Israël, estimant que cela ferait des salariés de cette entreprise des complices du génocide actuellement en cours à Ghaza.
En effet, selon l’agence Reuters, le syndicat « Sud Aérien Solidaires », dans un communiqué publié jeudi, accuse Air France d’avoir participé à l’acheminement de matériel militaire ou de marchandises à double usage à destination d’Israël, en toute discrétion et sans que les salariés n’en soient informés. Il  dénonce une situation grave, qui rend les travailleuses et travailleurs complices malgré eux d’actes pouvant relever de crimes de guerre ou de génocide. “Cela s’est fait sans transparence, empêchant toute alerte ou opposition. Nous refusons d’acheminer la guerre avec nos mains”, note le syndicat. L’alerte avait été lancée dès le 7 juillet par Sud Aérien, mais le syndicat dit avoir obtenu depuis la confirmation de source sûre qu’Air France a bel et bien procédé à ces expéditions.  Celles-ci incluent du matériel militaire et potentiellement des composants à double usage, c’est-à-dire utilisables à la fois à des fins civiles et militaires. Il faut rappeler dans ce contexte que plusieurs enquêtes indépendantes, dont celle du média d’investigation « The Ditch », ont déjà révélé l’existence de chaînes logistiques aériennes françaises contribuant à l’approvisionnement des forces israéliennes — avec des vols opérés, entre autres, par Air France. Le syndicat Sud Aérien rappelle que des milliers de civils palestiniens ont été tués à Ghaza et que la Cour internationale de justice, saisie par l’Afrique du Sud, a reconnu “la plausibilité d’un génocide en cours”. Il exige que cesse immédiatement tout envoi de matériel militaire ou à double usage vers Israël via les vols opérés par Air France ou toute autre compagnie sur le sol français.  Il demande également que la lumière soit faite sur les flux logistiques aériens entre la France et Israël, à travers une enquête indépendante, une commission parlementaire et des investigations judiciaires permettant d’établir d’éventuelles responsabilités pénales.  Sud Aérien exige la protection de tous les salariés qui, par conscience, refuseraient de participer à ces opérations. Il rappelle par ailleurs qu’Air France est une entreprise à participation publique, et qu’elle ne peut être complice de crimes de masse sans devoir en répondre devant la justice et l’opinion et exige des explications immédiates, « car elle engage non seulement sa responsabilité morale, mais aussi potentiellement juridique et souligne que, « “notre métier, c’est de relier les peuples, pas d’acheminer la guerre. Pas avec nos mains. Pas en notre nom”. Sud Aérien appelle enfin à une mobilisation citoyenne, syndicale et politique, et réclame une enquête parlementaire sur le rôle d’Air France dans ces livraisons, ainsi qu’une procédure judiciaire afin que justice soit faite.
C’est un nouvel épisode après celui des manutentionnaires du port de Marseille-Fos, qui avaient refusé, au mois de juin dernier, de charger des composants militaires fabriqués par la société française Eurolinks qui devaient être exportés de Marseille vers Israël. Le syndicat de ces ouvriers avait dénoncé ce qu’il avait qualifié de complicité de la France dans le génocide perpétré à Ghaza et assuré que toutes les sections qui lui sont affiliées refusaient d’être les complices des assassins des enfants palestiniens.

Collusion avec l’entité sioniste
Cette mobilisation du monde ouvrier en France vient pour dénoncer la collusion du gouvernement avec l’entité sioniste. Le président français Macron a refusé d’appliquer le mandat d’arrêt international délivré par la Cour pénale international contre Netanyahou et certains de ses ministres. Il avait même autorisé le survol de l’espace aérien français de l’avion du chef du gouvernement de l’entité sioniste ce qui est gravissime et une offense à l’autorité d’une institution internationale, dont la charte constitutive a été pourtant ratifiée par la France, pays membre du Conseil de sécurité. Le recours d’Air France au transport d’équipements militaires à destination d’Israël, nous remet en mémoire les propos de l’ancien ministre des affaires étrangères Abdelkader Messahel qui avait déclaré au mois d’octobre 2017, à l’occasion de l’université d’été du Forum des Chefs d’entreprises,  que la Royal Air Maroc transportait autre chose que des passagers en faisant allusion à des cargaisons de haschisch convoyées dans les soutes à bagages des appareils de cette compagnie. Il avait appuyé ses propos en affirmant qu’il tenait ces révélations de chefs d’états africains. Cela confirme que les pays de l’axe colonial ne s’embarrassent pas de scrupules quand il faut s’entraider. Transporter des armes ou de la drogue c’est du pareil au même, ce sont des marchandises à un fort pouvoir létal et la sortie du syndicat  « Sud Aérien Solidaires » est une preuve que la France  tout comme le Maroc font aujourd’hui partie de l’axe du diable et du  mal.
Slimane B.          

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