Le coup d’envoi du programme officiel des festivités de célébration du nouvel an amazigh (Yennayer 2974/2024), a été donné, hier, au Cercle national de l’Armée de Béni Messous à Alger, par le secrétaire général du Haut-commissariat à l’amazighité, Si El-Hachemi Assad, en présence de hauts cadres de l’État.
À cette occasion, le SG du HCA a mis en avant, le souci du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de « préserver et consolider les composantes de l’identité nationale ». Il en veut pour preuve, le 12e engagement présidentiel qui énonce : « L’affirmation et la promotion des composantes de l’identité nationale à savoir l’Islam, l’Arabité et l’Amazighité comme ciment de l’Unité nationale. » À ce titre, Assad n’a pas manqué de remercier le Président d’avoir parrainé les festivités nationales de Yennayer et la 4e édition du Prix de la littérature et de la langue amazighes, prévue aujourd’hui au CIC Abdelatif-Rahal. À souligner que cette rencontre s’est déroulée en présence du conseiller du Président chargé des organisations non gouvernementales et des droits de l’Homme, Hamid Lounaouci, du président du CSJ, Mustapha Hidaoui, et de représentants de différentes instances et institutions nationales. À noter également que la wilaya d’Alger a été choisie pour abriter les festivités de cet événement, placé sous le slogan « Yennayer, trésor culturel authentique et creuset du développement durable ». Un patrimoine qui, selon Assad, « incarne clairement cette référence séculaire dont nous devons être fiers en tant qu’Algériens et ce legs commun que nous devons mettre au service de la consolidation de la cohésion nationale ». Au programme des festivités du nouvel an amazigh, Assad l’a décliné sous plusieurs volets, dont « Souk Yennayer » à Alger, qui met à l’honneur le patrimoine culturel national à travers des stands d’artisans et de start-up s’intéressant à la valorisation du patrimoine national et à la promotion de la langue et de la culture nationales dans le but d’encourager les jeunes universitaires à s’intéresser davantage à ce domaine fertile. Pas uniquement puisque, des ateliers thématiques scientifiques et de formation concernant la traduction et la recherche onomastique sont prévus au profit des chercheurs ou autres intervenants s’intéressant à la langue et la culture amazighes. Chemin faisant, le SG du HCA a annoncé « l’ouverture de nouvelles spécialités de recherches sur les dimensions historique et culturelle de l’identité algérienne, à travers le legs culturel national Yennayer, en insistant sur l’importance de débattre de la pluralité culturelle et du multilinguisme dans le cadre de l’avant-projet d’Atlas linguistique algérien ».
La fierté d’appartenance à la Nation algérienne
Abordant les différents acquis réalisés par l’Algérie dans les domaines culturel, cognitif et éducatif, le tout dans le cadre du parachèvement de l’édifice identitaire national, Assad a fait référence à la Constitution 2020, où il est mentionné que « le peuple algérien est un peuple libre, décidé à le demeurer » et « son histoire, plusieurs fois millénaire, est une longue chaîne de luttes qui ont fait toujours de l’Algérie une terre de liberté, de fierté et de dignité ». Pour préserver ces mêmes acquis, Assad a plaidé pour le renforcement du sentiment « d’appartenance à la Nation séculaire », comme gage de la « sécurité identitaire linguistique, conformément à la religion qui a toujours prôné la coexistence et banni les facteurs de division », ajoutant que « suivant cette orientation institutionnelle, nous œuvrons sereinement et sans précipitation ni improvisation, mais résolument et avec responsabilité en faveur de la consécration des dispositions de la Constitution, car l’amazighité restera un élément de cohésion sociale et un héritage commun à tous les Algériens ».
Prenant la parole, et pour sa part, le wali d’Alger, Mohamed Abdenour Rabehi, a estimé que l’organisation des festivités de Yennayer dans la capitale « embellira davantage Alger la bien gardée (El-Mahroussa, ndlr) et permettra à ses habitants et ses visiteurs de découvrir le riche patrimoine culturel matériel et immatériel de toutes les régions du pays ».
Synthèse Farid Guellil
