Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a reconnu le déclenchement de la guerre au Sahara occidental, après que le Maroc ait violé le cessez-le-feu le 13 novembre 2020.
Dans un rapport officiel présenté pour approuver le budget de la mission MINURSO pour la période de juillet 2021 à juillet 2022, le secrétaire général des Nations unies a pointé les affrontements militaires qui se déroulent actuellement entre les armées sahraouie et marocaine. Dans ce rapport, Guterres se déclare préoccupé par la poursuite des affrontements armés et a déclaré que la mission de la MINURSO déploierait ses efforts pour la cessation des hostilités.
Le Secrétaire général a souligné que » la mission de la MINURSO est désormais confrontée à de grands défis après la reprise de la guerre et des préoccupations liées à la sécurité, en particulier dans les zones proches du mur militaire « .
Guterres a affirmé que la mission de la MINURSO poursuivra ses activités dans le domaine de l’observation et travaillera avec les deux parties – le Maroc et le Front Polisario – afin de pousser à la cessation des hostilités et de réduire les tensions, ainsi que de fournir un soutien continu à l’envoyé du Secrétaire général dans l’exercice de ses fonctions dès sa nomination, y compris le soutien lors de ses visites dans la région. Il s’est également engagé à faciliter le travail du Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés dans la mise en œuvre du programme de mesures promotionnelles une fois le programme repris, et à fournir un appui logistique à la délégation d’observateurs de l’Union africaine.
Le Secrétaire général a appelé les États membres des Nations unies, les organisations non gouvernementales et les représentants des médias à aborder les questions liées au Sahara occidental, en particulier par le biais de visites dans la région.
Le 13 mars, cela faisait 4 mois que la guerre au Sahara occidental avait éclaté, après la violation marocaine du cessez-le-feu en traversant la zone tampon d’El Guerguerat et en attaquant des civils sahraouis sans défense, ce qui a déclenché la réponse militaire légitime de l’Armée de Libération du peuple sahraoui. Depuis lors, le Conseil de sécurité et le secrétaire général de l’ONU ont ignoré les avertissements du Front Polisario, ignorant les lettres envoyées à cet égard, dont les avertissements se sont matérialisés, menaçant la stabilité de la région et mettant à rude épreuve les relations bilatérales.
À cet égard, le Front Polisario a indiqué sa volonté de tenir de nouvelles négociations politiques prévoyant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, soulignant à son tour que la guerre ne s’arrêtera pas tant que la souveraineté et l’indépendance territoriale de l’invasion marocaine ne seront pas acquises.
M. Bendib