Le déplacement d’une délégation du gouvernement américain dans la région pour s’enquérir du développement de la question sahraouie est bon signe. Un autre revers pour la diplomatie du Makhzen.
La visite du Secrétaire d’Etat adjoint pour l’Afrique du Nord, Joshua Harris, qui était hier dans les camps des réfugiés sahraouis, en dit long sur la position de l’administration Biden qui, depuis qu’elle occupe la Maison blanche, multiplie les messages de soutien à l’égard de la dernière colonie en Afrique qui reste sous l’emprise du Royaume marocain. Qui plus est, le diplomate américain a eu un entretien en tête-à-tête avec le président sahraoui, et chef du Front Polisario, Brahim Ghali. En effet, a rapporté, hier, une dépêche de l’Agence de presse sahraouie (SPS), le responsable américain a entamé, vendredi, une visite auprès de la partie sahraouie, dans le cadre des efforts déployés pour relancer le processus de paix parrainé par l’Organisation des Nations unies au Sahara occidental. Le programme de la visite prévoit des discussions politiques avec les dirigeants sahraouis et des rencontres avec des groupes de femmes et de jeunes, en sus des visites au niveau de certaines structures, précise l’agence de presse. C’est le cas de le dire, puisque le président de la République arabe sahraouie démocratique, SG du Front Polisario, Brahim Ghali, a reçu en audience, hier, la délégation américaine au terme de sa visite, avons-nous appris de sources concordantes. À cette occasion, le Front Polisario a réaffirmé sa pleine et constructive coopération avec les efforts de l’ONU et de l’Union africaine pour accélérer le processus de décolonisation au Sahara occidental, en permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance conformément aux résolutions pertinentes de l’ONU et de l’UA. C’est dire les résultats notables de la visite du 10 août dernier du chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, à Washington, où il a eu les assurances de son homologue américain, Antony Blinken, sur le plein soutien de son pays aux processus onusien pour le règlement du conflit au Sahara occidental. En revanche, cette position sera pour le moins un coup dur pour la diplomatie marocaine qui était prise au piège dans sa propre incurie, en croyant à la reconnaissance de sa prétendue marocanité du Sahara occidental par l’ancien président américain Donald Trump.
Farid G.