Accueil ACTUALITÉ Le RND met fin aux spéculations : Ouyahia soutient le gouvernement

Le RND met fin aux spéculations : Ouyahia soutient le gouvernement

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Accusé d’avoir déblatéré le discours «populiste» du Premier ministre lorsqu’il a parlé de la situation économique, le secrétaire général par intérim du RND, Ahmed Ouyahia, a apporté ce qui semble à un «démenti», en indiquant, avant-hier, appuyer le plan de charge du gouvernement, à travers ses décisions faisant face à la crise financière. En effet, le dernier Conseil des ministres qui s’est réuni mercredi dernier sous la coupe du chef de l’État, Abdelaziz Bouteflika, a fait réagir le RND (Rassemblement national démocratique). C’est lors des travaux de la réunion du Secrétariat national de son parti consacrée à l’analyse de la situation du pays, tenue samedi dernier, que l’actuel chef de Cabinet auprès de la présidence de la République est revenu avec ses cadres, sur les questions d’actualité nationale. La redynamisation de l’activité économique, la révision du Code des procédures pénales, la revalorisation salariale des travailleurs et la situation sécuritaire ; ce sont les sujets auxquels l’instance du RND a prêté attention. Ainsi, le RND a félicité la décision de mise en œuvre effective concernant les revalorisations salariales, prises notamment au profit de deux millions d’employés relevant de la fonction publique et du secteur économique. Pour rappel, après la révision des dispositions de l’article 87-bis du Code du travail, et son entrée en vigueur depuis janvier 2015, le gouvernement a annoncé récemment sa mise en application dès le mois d’août prochain. Une décision qui ne sera pas sans soulager la souffrance des titulaires des petites bourses, qui profiteront donc d’un Snmg (Salaire national minimum garanti) plus consistant, fixé désormais à 18 000 DA. Lors de ce Conseil, les membres de l’exécutif ont affirmé la réattribution des augmentations salariales découlant du nouveau Snmg, dès le même mois. Ainsi, le RND a rappelé son adhésion aux «nombreuses dispositions adoptées par le Conseil des ministres», qui consiste en la redynamisation de l’économie productive, ce qui est synonyme, a estimé la formation politique drivée par Ouyahia, d’une «réponse durable à la crise du marché des hydrocarbures». Lors de sa première sortie avec ses militants d’Alger, tenue le 12 juillet dernier, le patron du RND s’est laissé emporter par l’élan enthousiaste de son discours, à travers ces lancinantes mises en gardes concernant la conjoncture économique, en faisant allusion aux déclarations d’Abdelmalek Sellal, jugeant son discours de «populiste». Une sortie qui n’a pas été sans susciter le lendemain même une polémique. D’ailleurs, Ouyahia n’a pas hésité à corriger ce «couac de communication», en rappelant lors de la rencontre de son secrétariat national, «son soutien» à l’action du gouvernement, qui tend à mettre en œuvre le programme du président de la République».

Les cadres gestionnaires, enfin…libérés
En donnant sa propre lecture du contexte économique prévalant dans le pays, le RND entrevoit lui, «une conjoncture financière très sévère», a-t-on estimé à travers un communiqué sanctionnant les travaux de cette rencontre. Le parti s’est félicité des mesures prises lors du dernier Conseil des ministres, qui préconise comme palliatif à la problématique de la relance de la machine productive, «l’accélération des réformes de gouvernance économique». En effet, le gouvernement qui attend beaucoup du secteur économique public et mixte à ce qu’il soit «redynamisé», entend resserrer l’étau autour du cadre gestionnaire en renforçant sa protection juridique. Ainsi, le Conseil des ministres a adopté une ordonnance du Code des procédures pénales qui prévoit entre autres, de ne pas poursuivre le manager pour des faits qui se sont déroulés à l’intérieur de l’entreprise publique ou mixte, que sur la base de l’ouverture d’une information judiciaire, par une plainte déposée par les organes sociaux.

Hommage aux militaires tués à Aïn-Defla et aux victimes de Ghardaïa
À entendre par là, une mesure qui libérera l’initiative du gestionnaire, dont il est attendu la dynamisation de l’outil économique et productif. C’est ce qu’à d’ailleurs salué le RND, en estimant que cette mesure «mettra les cadres gestionnaires à l’abri des risques d’erreur judiciaire», pouvait-on lire dans le même document. Une déclaration qui rappelle la question de l’emprisonnement de milliers de cadres d’entreprises durant la période 1996-1997, à l’ère du gouvernement Ouyahia. La situation sécuritaire n’a pas échappé à l’examen du RND. Ainsi, une semaine après l’attentat ignoble ayant coûté la vie à une dizaine de soldats vaillants de l’Armée nationale populaire (ANP), survenu, vendredi dernier, à Aïn-Defla, le parti a «vivement condamné le crime terroriste commis le jour de l’Aïd el-Fitr contre les éléments de l’ANP». Un geste qui se veut un recueillement qui vise la sauvegarde de la mémoire des victimes militaires, qui ne sont que «des martyrs du devoir national», souligne le communiqué du parti. Cet hommage s’ajoute à une vague de réactions nationales et internationales, qui ont notamment condamné le lâche acte terroriste perpétré, de surcroit, le jour d’une fête. Par ailleurs, le même parti ayant évoqué les événements sanglants de Ghardaïa, s’est félicité des mesures sécuritaires prises sur place par le chef de l’État, qui ont réussi selon le RND, à ramener le calme. Mais avant, le secrétariat de ce parti a indiqué que «le RND s’est aussi recueilli à la mémoire des victimes des violences survenues dans certaines localités de la wilaya de Ghardaïa».

Farid Guellil

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