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LE REPRÉSENTANT DE LA RASD AUPRÈS DE L’UA L’A AFFIRMÉ : « La passivité de la communauté internationale encourage la répression marocaine »

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Dans une déclaration à l’APS, Maa El Aïnin Lakhal, représentant permanent de la République sahraouie auprès de l’Union africaine, a affirmé que le peuple sahraoui demeure fermement attaché à son droit inaliénable à l’autodétermination. Il a indiqué à ce propos que malgré les appels répétés pour l’élargissement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental afin de surveiller les droits humains, les autorités marocaines, profitant de la passivité des instances internationales et de la complicité de certains de leurs alliés, persistent à éviter toute responsabilité à cet égard. « Cela exacerbe le désarroi du peuple sahraoui qui réclame sans relâche ses droits légitimes », a-t-il précisé.
Il faut rappeler dans ce contexte, que le Maroc s’est toujours opposé à l’élargissement de la mission de la Minurso,  à la surveillance des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés. Malgré les rapports des ONG, et des militants des droits de l’Homme, profitant de la complicité de la France et de certains membres du Conseil de sécurité a su échapper à une résolution contraignante de cette instance onusienne.
Maa El-Ainin Lakhal a rappelé, dans ce cadre, l’expulsion arbitraire et immédiate de deux militantes norvégiennes, récemment qui constitue un autre épisode dans la stratégie marocaine visant à empêcher toute présence internationale qui pourrait témoigner de la situation des droits humains dans les territoires occupés. Des défenseuses sahraouies des droits humains, telles que Sultana Khaya et Aminatou Haidar, subissent, elles aussi, a-t-il noté, des arrestations arbitraires et des cas de torture.
Il faut rappeler, dans ce contexte, la tentative d’expulsion, il y a environ trois ans , de trois journalistes espagnoles de « Cadena Ser » qui avaient tenté de rentrer dans la capitale sahraouie occupée, Layoune. Ces dernières avaient été pourchassées et elles ne durent leur salut que grâce à une fuite dans une embarcation louée clandestinement qui leur avait permis de rejoindre les Iles Canaries et fuir la tentative d’enlèvement menée par des agents de la DGED marocaine. L’ambassadeur sahraoui auprès de l’Union africaine a rappelé, à ce propos, que les rapports d’organisations telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch documentent l’usage de la violence contre les manifestants pacifiques, ne semblent pas faire réagir la communauté internationale dont la réponse est en deçà des nombreuses violations relevées. Les prisonniers politiques sahraouis demeurent également au centre des préoccupations, et des campagnes internationales réclament leur libération en dénonçant les mauvais traitements et la torture qu’ils subissent en détention. Parmi les cas emblématiques, figure celui de Gdeim Izik, a-t-il rappelé, dont l’anniversaire des événements tragiques, le 8 novembre, symbolise la souffrance continue du peuple sahraoui.  « À ce jour, 84 défenseurs demeurent encore emprisonnés, certains purgeant des peines de réclusion à perpétuité », a-t-il précisé.

Une impunité encouragée par des anciennes puissances coloniales
Il faut rappeler également le combat de Claude Mangin, une ressortissante française, épouse du militant Sahraoui Naâma Asfari détenu par les autorités marocaines dans le cadre du démantèlement sanglant du camp de Gdeïm Izik. Cette dernière, malgré ses nombreuses tentatives de rentrer en contact avec son mari et de se rendre au Maroc, s’est vue refusée ce droit, se faisant même refouler d’un aéroport du royaume.   
Par ailleurs et dans le contexte des événements récents liés au conflit au Sahara occidental, M. Sidi Mohamed Omar, membre de l’instance nationale et représentant du Front Polisario à l’ONU, a souligné la détermination du peuple sahraoui à intensifier sa lutte légitime pour l’indépendance, en réponse à la récente résolution du Conseil de sécurité prolongeant le mandat de la MINURSO. Ce dernier a réaffirmé que la solution pacifique, juste et durable au conflit doit passer par le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément aux principes de la Charte des Nations unies, malgré les efforts de la France pour contrecarrer ce droit. Et malgré les avancées de la cause du peuple sahraoui et ses récents succès sur la scène internationale à travers la reconnaissance, au mois d’octobre dernier, par la quatrième commission de l’Onu sur les territoires à décoloniser qui a reconnu le statut non autonome des territoires de la RASD, la communauté internationale peine à adopter une résolution qui contraindrait le Maroc à reconnaitre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.   Pour sa part, La défenseure des droits humains sahraouie, Ghalya Abdallah Djimi, a déclaré que depuis le début de l’occupation, les autorités marocaines ont commis de nombreuses violations, de l’expulsion forcée à la restriction des libertés fondamentales. Les méthodes répressives se sont intensifiées, visant à étouffer toute voix exprimant un refus de l’occupation ou appelant à la résistance. Et malgré cette répression féroce, pourtant documentée par des rapports d’ONG de défense des droits de l’Homme, le Maroc continue de bénéficier du soutien de certains de ses alliés qui conçoivent les droits humains sous un angle réducteur, à géométrie variable et d’où suinte leur passé d’anciennes puissances coloniales.  
Slimane B.

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