Le représentant permanent de la Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a réaffirmé, avec force, le refus catégorique de lier la reconnaissance de l’État palestinien à une quelconque normalisation avec l’entité sioniste.
Il a souligné que cette condition est contraire à l’Initiative de paix arabe, qui stipule clairement que la création d’un État palestinien souverain doit précéder toute démarche de normalisation.
Dans ce contexte, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence hier soir pour examiner un projet de résolution présenté par l’Algérie, au nom des dix membres non permanents du Conseil. Ce texte appelle à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza et exige la levée sans condition des restrictions à l’acheminement de l’aide humanitaire. Fruit d’une étroite collaboration entre l’Algérie et ses partenaires, ce projet de résolution décrit la situation à Ghaza comme « catastrophique ». Il demande la levée immédiate et inconditionnelle de toutes les restrictions entravant l’entrée de l’aide humanitaire, ainsi que la garantie d’une distribution sûre, libre et massive par les agences onusiennes et leurs partenaires. Le texte insiste également sur la nécessité de rétablir les services humanitaires essentiels dans le respect du droit international. Lors d’une conférence de presse au siège des Nations unies à New York, Riyad Mansour a vivement appelé la communauté internationale à ne pas rester passive face à l’agression menée par l’entité sioniste contre Ghaza. « Il est de la responsabilité du Conseil de sécurité de mettre fin à cette agression, de dénoncer les crimes commis et d’exiger que leurs auteurs soient traduits en justice », a-t-il déclaré. L’ambassadeur a également affirmé que ce n’est pas à l’entité sioniste de décider du destin des peuples du Moyen-Orient, en particulier celui du peuple palestinien. « C’est au peuple palestinien lui-même de choisir son avenir, avec le soutien de la majorité des pays du monde », a-t-il insisté. Un nouveau projet de résolution sera présenté à l’Assemblée générale des Nations unies d’ici la fin de la semaine prochaine, visant à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire malgré les blocages imposés par l’occupant. Depuis le 7 octobre 2023, la bande de Ghaza est le théâtre d’une campagne militaire d’une extrême violence menée par l’entité sioniste. Le bilan humain est tragique : plus de 54 510 morts, principalement des femmes et des enfants, 124 901 blessés et plus de 11 000 disparus. Des centaines de milliers de civils ont été déplacés, privés d’accès régulier à l’eau, à l’électricité et aux soins médicaux. L’Algérie, engagée de longue date dans la défense de la cause palestinienne, joue un rôle clé dans cette initiative diplomatique. En tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, elle œuvre à faire entendre la voix des peuples et à dépasser l’impasse créée par les vetos répétés des membres permanents.
M. Seghilani