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LE RACHAT D’ANADARKO PAR OCCIDENTAL ÉTANT CONFIRMÉ : Total en passe de devenir un acteur pétrolier majeur en Algérie

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Malgré les réserves émises par le ministre de l’Énergie Mohamed Arkab, le groupe français Total se rapproche davantage du rachat des actifs africains du groupe Anadarko dans quatre pays africains, notamment en Algérie. En effet, la fusion Occidental-Anadarko a été bouclée jeudi dernier, en attendant que la transaction entre Occidental et Total, prévue quant à elle pour 2020, soit actée.

Ainsi, le groupe américain Anadarko vient de céder officiellement ses actifs pour son compatriote Occidental, pour une valeur de 55 milliards de dollars, comprenant la prise en charge de la dette d’Anadarko.
La clôture de la transaction fait suite à l’approbation de la transaction par les actionnaires d’Anadarko lors d’une assemblée extraordinaire tenue le jeudi 8 août. Plus de 99% des actions votées à l’assemblée étaient favorables à l’accord de fusion Occidental.
Au mois de mai dernier, Total avait annoncé avoir signé un accord engageant avec Occidental en vue de l’acquisition des actifs d’Anadarko en Afrique (Algérie, Ghana, Mozambique et Afrique du Sud) pour un montant de 8,8 milliards de dollars, dans l’éventualité d’un succès de l’offre en cours de Occidental pour le rachat de Anadarko. Cette transaction qui était conditionnée à la signature et à la finalisation de l’acquisition envisagée d’Anadarko par Occidental ainsi qu’à l’approbation par les autorités compétentes, devrait permettre au groupe français Total de renforcer sa présence en Algérie.
À la fin du même mois, le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab a réfuté, l’existence de tout accord entre la société française Total et le Groupe américain Anadarko, pour l’acquisition des actifs de ce dernier en Algérie. À cet effet, Arkab avait fait savoir qu' »une correspondance a été adressée au Groupe Anadarko à ce sujet, sans recevoir de réponse de sa part. Ce qui signifie pour nous qu’aucun accord n’a été conclu entre ces deux parties ». Dans le cas où il y a confirmation de cet accord, « nous interviendrons en temps voulu et nous userons de tous les moyens juridiques pour préserver l’intérêt de Sonatrach et celui de l’Algérie en général », avait déclaré le ministre.
Peu de temps après cette déclaration, le P-DG de Total Patrick Pouyanné, s’est rendu en Algérie, mais aucune information n’a été filtrée au sujet d’un éventuel compromis dans ce dossier. Reste à savoir est ce que l’État algérien tient toujours à mettre en place son droit de préemption.
Pour rappel, Anadarko est opérateur en Algérie des blocks 404a et 208 avec une participation de 24,5 % dans le bassin du Berkine (champs d’Hassi Berkine, Ourhoud et El Merk) dans lesquels Total détient déjà 12,25 %.
En 2018, la production de ces champs a été de 320.000 bep/j (barils équivalent pétrole par jour) de pétrole. Autrement, l’acquisition de ces actifs par Total, fera du groupe français un acteur de plus en plus important au sein de l’économie algérienne.
Lamia Boufassa

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