Les menaces militaires des États-Unis dans les Caraïbes pourraient compromettre la stabilité du marché mondial de l’énergie, a averti le président vénézuélien Nicolas Maduro dans une lettre adressée au secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), Haitham Al Ghais.
Dans cette lettre, M. Maduro affirme que le président des Etats-Unis Donald Trump mène depuis août « une campagne de harcèlement et de menaces » contre son pays d’Amérique latine. Le déploiement de plus de 14 navires de guerre américains et de 15.000 soldats dans la mer des Caraïbes crée un climat de tension qui pourrait perturber la sécurité régionale et affecter l’approvisionnement énergétique, a-t-il fait valoir. M. Maduro a dénoncé la tentative des Etats-Unis de s’emparer des réserves de pétrole brut du Venezuela, avertissant que cela constituait un risque direct pour l’équilibre du marché mondial. Le Venezuela restera « ferme » dans la défense de ses ressources énergétiques et ne cédera pas aux pressions extérieures, a-t-il souligné, ajoutant que par le passé, les interventions militaires dans les pays producteurs de pétrole ont conduit à l’instabilité et à des conséquences néfastes tant pour les consommateurs que pour les exportateurs.
La Colombie condamne la déclaration de Trump sur l’espace aérien du Venezuela
Le président colombien Gustavo Petro a condamné dimanche la déclaration du président américain Donald Trump concernant la fermeture de l’espace aérien vénézuélien, exhortant les pays à respecter l’ordre international. « Aucune compagnie aérienne ne devrait accepter d’ordres illégaux concernant l’espace aérien d’un pays », a déclaré M. Petro sur les réseaux sociaux, exhortant M. Trump à « revenir au respect de l’ordre juridique international ». Il a appelé les pays d’Amérique latine à exiger le respect de la souveraineté régionale et à reprendre les vols normaux, soulignant que seuls les Vénézuéliens ont le droit de choisir leur gouvernement. Le ministère colombien des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué que la décision américaine créait « des tensions inutiles » qui compromettaient la stabilité de l’Amérique latine. « Les actions non coordonnées au-dessus de l’espace aérien d’un Etat souverain sont contraires à l’esprit de coopération, de bonne foi et de respect mutuel qui devrait guider les relations entre les pays de la région », a-t-il souligné. M. Trump a affirmé samedi que l’espace aérien au-dessus et autour du Venezuela devait être considéré comme fermé « dans son intégralité ». « A toutes les compagnies aériennes, tous les pilotes, tous les trafiquants de drogue et tous les trafiquants d’êtres humains, veuillez considérer que L’ESPACE AERIEN AU-DESSUS ET AUTOUR DU VENEZUELA EST FERME DANS SON INTEGRALITE », a écrit M. Trump dans un message publié sur son réseau social Truth Social. Le président Donald Trump a confirmé dimanche avoir eu un entretien téléphonique avec le président vénézuélien Nicolas Maduro, mais a refusé de révéler les détails de cette conversation, selon le quotidien américain The New York Times (NYT).
Trump confirme l’entretient téléphonique avec Maduro
« Je ne souhaite pas faire de commentaires à ce sujet ; la réponse est oui », a déclaré M. Trump à bord de l’avion présidentiel Air Force One. « Je ne dirais pas que cela s’est bien ou mal passé. C’était simplement un appel téléphonique », a-t-il répondu aux journalistes. Le président américain a également précisé que son message publié samedi sur les réseaux sociaux, dans lequel il avertissait que l’espace aérien vénézuélien devait être considéré comme fermé, n’était pas le signe d’une frappe aérienne imminente. « N’y voyez rien d’autre », a assuré M. Trump, ajoutant qu’il avait lancé cette alerte « parce que nous considérons que le Venezuela n’est pas un pays très amical ». Dans son message de samedi, M. Trump avait affirmé que l’espace aérien au-dessus et autour du Venezuela devait être considéré comme entièrement fermé.
R. I.













































