Les travaux du séminaire international sur les « acquis sociaux à enjeux économiques » ont débuté hier au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Organisé par le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) en Algérie, cet événement vise à mettre en avant l’importance des acquis sociaux dans le renforcement de la cohésion et de la justice sociale, le volet social étant au cœur des politiques générales des gouvernements. En outre, cette rencontre aura pour but de mettre en valeur la politique algérienne en matière de prise en charge sociale des différentes franges de la société, un espace d’échange d’expériences en matière d’acquis sociaux avec les pays participants. Il sera notamment question de la prise en charge sociale des différentes catégories, dont les femmes, les jeunes, les personnes aux besoins spécifiques et les personnes âgées. Prennent part à ce séminaire la vice-présidente de la Fédération nationale des femmes de Chine, en tant qu’invitée d’honneur, des ministres arabes et africains des Affaires sociales, des représentants d’instances onusiennes et régionales en Algérie, des experts, des chercheurs, ainsi que des membres de la société civile.
« Des dizaines de milliers d’emplois créés »
Dans un discours prononcé en son nom par le Premier ministre Nadir Larbaoui, à l’ouverture du séminaire, le président Tebboune a déclaré que « l’Algérie était confrontée à de multiples défis d’une extrême difficulté et complexité, auxquels nous avons fait face avec une volonté forte et sincère de remédier à l’accumulation de conditions économiques et sociales difficiles, et de construire une économie efficace et compétitive tout en travaillant pour faire avancer la vie sociale aux plus hauts niveaux ». Mettant en avant l’importance du «renforcement de la politique sociale du pays, à la lumière de la situation économique actuelle, en vue d’atteindre les meilleurs niveaux de prospérité », Tebboune a confirmé que « des mesures liées à la valorisation des salaires et à la réduction de la pression fiscale seront mises en œuvre à partir du début de l’année 2024 ». Par ailleurs, le président Tebboune a expliqué que « la politique de l’emploi a été menée avec un soin particulier en lançant un vaste processus permettant la mise en service de centaines de projets d’investissement suspendus, ce qui a permis la création de dizaines de milliers d’emplois ». D’autre part, le Président a mis la lumière sur « les mécanismes institutionnels mis en place pour encourager l’innovation et l’entrepreneuriat afin de permettre aux porteurs de projets de créer des entreprises productrices, notamment en matière de startups, outre le développement d’un système d’appui aux petites et très petites entreprises, d’autant que ces dernières soutiennent particulièrement les femmes rurales et les femmes au foyer ».
« Diversifier les sources de financement et améliorer l’inclusion financière »
Le président de la République a poursuivi : « L’Algérie a lancé un grand atelier de réforme globale du système judiciaire, en plus de l’adoption d’un modèle d’octroi et de gestion du foncier économique, dans le cadre d’une approche basée sur la transparence, la lutte contre la bureaucratie et l’égalité entre les opérateurs économiques », ajoutant que « la loi monétaire et bancaire a été repensée pour l’adapter à l’évolution de l’environnement bancaire, dans le cadre d’un plan global de réforme du secteur financier et bancaire, notamment par la diversification des sources de financement, l’intensification du réseau bancaire, l’amélioration de l’inclusion financière et améliorer la gouvernance des institutions financières à l’étranger, notamment sur le marché africain, dans le but d’accompagner le mouvement des échanges commerciaux au niveau continental ». Pour le chef d’État, il est primordial de « diversifier les sources de financement et améliorer l’inclusion financière, en particulier sur le marché africain, et créer un certain nombre d’institutions pour encourager l’innovation ».
« 18,45 % du budget de l’État octroyé aux transferts sociaux »
Au titre du pouvoir d’achat, Tebboune a indiqué que « pour faire face aux défis induits par la hausse des prix des produits de base sur les marchés internationaux et éviter son impact sur le niveau de vie des citoyens, l’État a consenti des efforts considérables en matière de transferts sociaux, qui ont représenté 18,45 % du budget général de l’Etat au titre de l’exercice 2023 ». De même pour les politiques relatives au développement humain, en ce sens qu’un intérêt particulier a été accordé au développement du secteur de l’Éducation et de l’Enseignement, dont la gratuité est consacrée par la Constitution algérienne ». Enfin, et en vue d’affirmer le rôle vital de l’État dans ce domaine, Tebboune a affirmé qu’« un programme ambitieux a été lancé pour renforcer les acquis sociaux, notamment en matière de satisfaction des besoins et des services de base des citoyens, particulièrement des catégories vulnérables, tout en adoptant une approche basée sur l’amélioration de la qualité de ces services et l’égalité en matière d’accès ». Et de poursuivre que « les politiques publiques ont été orientées, ces dernières années, vers le soutien du pouvoir d’achat du citoyen à travers la valorisation des salaires au profit de plus de 2,8 millions de fonctionnaires et d’agents contractuels, le renforcement de la justice fiscale et la garantie de la couverture des besoins de base, notamment pour les catégories vulnérables, outre le renforcement des différents programmes d’aide sociale, dont la valorisation des pensions destinées aux personnes aux besoins spécifiques et aux personnes nécessiteuses, et l’amélioration de la performance du Fonds de pension alimentaire au profit des femmes divorcées ayant la garde des enfants ».
Hamid Si Ahmed