Le grand retour de l’Algérie dans son espace naturel qu’est l’Afrique où elle a mis les moyens n’est pas un vain mot. Les engagements de notre pays se réalisent avec effet immédiat.
Le président Abdelmadjid Tebboune a, dans un discours prononcé hier à Nouakchott, où se sont déroulés les travauxla Conférence continentale sur l’éducation, la jeunesse et l’employabilité, donné corps à ses engagements envers l’Afrique. En effet, l’Algérie, qui a décidé de renouer avec son destin africain, a mis en marche un plan d’action consistant à financier, dans des pays du continent, des projets de développement socio-économique. Pour ce faire, elle a mis en place l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement (AACI), comme entité chargée de piloter ces actions sur le terrain. Dans le cadre de cette démarche, le président de la République avait annoncé, février 2023, à l’occasion du 36e Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, l’octroi d’un milliard de dollars pour l’accompagnement de projets au Sahel. Plus d’une année après, l’Algérie compte « investir » dans un autre créneau, à savoir « l’éducation, la jeunesse et l’employabilité » comme problématiques au cœur de la conférence de Nouakchott.
Dans son allocution à cette occasion, le Président a d’abord fait le topo de l’expérience algérienne en matière d’éducation dont la Constitution est garante de la gratuite d’accès à l’enseignement. Après quoi, il a souligné les défis nationaux dans ce domaine à travers notamment l’intégration des moyens technologiques modernes comme la généralisation progressive des tablettes numériques dans les premiers cycles de l’éducation, ainsi que l’enseignement de la langue anglaise dans les programmes scolaires pour se mettre au diapason des sciences et des connaissances mondiales. En outre, l’Algérie a renforcé l’orientation de l’enseignement vers les sciences et la technologie, dont le pôle technologique de Sidi Abdallah à Alger compte désormais des Ecoles supérieures spécialisées dans les mathématiques, l’Intelligence artificielle et la nanotechnologie.
2.500 bourses pour étudiants et apprenants
Abordant les ambitions de l’Algérie pour l’Afrique, le président Tebboune a rappelé, sans prétention aucune, que « 5.998 étudiants africains sont inscrits actuellement dans nos universités et que l’Algérie offre annuellement 2.000 bourses d’études dans l’enseignement supérieur et 500 bourses dans la formation professionnelle aux étudiants africains. » C’est ainsi que depuis l’indépendance à ce jour, ajoute le Président, l’Algérie a accueilli 65.000 étudiants africains dans diverses spécialités au sein de ses instituts et de ses universités. Une preuve, somme toute, qui en dit long sur l’attachement de l’Algérie au développement en Afrique. En ce sens, le chef de l’Etat a affirmé que « l’Algérie nouvelle reste fidèle à son appartenance et à sa profondeur africaines », rappelant aussi « son attachement aux principes et idéaux qui sous-tendent l’Union africaine ». Chemin faisant, il a souligné que « c’est avec conviction et inlassablement » que l’Algérie « continuera à consentir des efforts aux côtés des pionniers de l’action africaine commune en faveur d’une Afrique unie, stable et sûre, une Afrique qui aspire à l’intégration et à la complémentarité, l’Afrique que nous envisageons tous à travers la vision 2063 et une Afrique influente sur la scène internationale. »
Enfin, le président Tebboune a émis le souhait que les résultats de cette conférence « marquent les prémices d’un avenir meilleur, où l’enfant africain bénéficiera d’une éducation de qualité qui nous permettra de franchir ensemble un pas en avant vers nos aspirations communes à l’édification de l’Afrique que nous souhaitons ».
Farid Guellil
