Sorti des urnes le 12 décembre 2019, quelques mois après le déclenchement d’un mouvement populaire et citoyen inédit qui a eu raison du cinquième mandat du défunt président Bouteflika, le successeur, Abdelmadjid Tebboune, venait à boucler deux ans de son mandat à la tête de l’État. Deux ans pleins durant lesquels le président Tebboune a été au four et au moulin dans la mesure où il compte honorer son engagement envers le peuple algérien dans ses aspirations « hirakistes ».
Articulé autour de 54 engagements pris durant la campagne électorale, le programme du président Tebboune entend révolutionner le mode de gouvernance pour assoir cette Algérie nouvelle qui prend forme, doucement certes, mais qui a le mérite d’aborder les grands chantiers de la réforme politique, institutionnelle et économique avec toutes les implications sur le quotidien immédiat du citoyen lambda. Des grands chantiers par ce que le chef de l’État s’est attaqué au cœur du mal algérien incarné par la pègre de l’ancien régime. À commencer par la Constitution votée par voie référendaire le 1er novembre 2020 à travers laquelle le Président a jeté les bases de l’Algérie nouvelle. Une nouvelle Loi fondamentale grâce à laquelle le chef de l’État a porté le coup de grâce aux résidus de la « Issaba » qui allaient revenir aux commandes par le moyen de la « chkara ». C’est ainsi que les mandats des élus sont limités à deux et le recours à l’argent durant les élections est criminalisé par la loi.
L’Algérie qui se veut forte à tous points de vue. D’abord celle des institutions dont le Président a tenu sa promesse de faire table rase des Assemblées élues, du hauts vers le bas, par le moyens d’élections assainies de la pègre et l’argent sale que celle-ci emploie. C’est-à-dire, le pari de moralisation de la vie politique et publique. L’Algérie de la justice sociale, d’une politique étrangère qui a repris ses lettres de noblesses, avec un grand retour aux devants de la scène régionale, africaine et internationale. Il va sans dire que la politique étrangère version Tebboune s’est donnée les moyens d’être plus dynamique et proactive désormais. Il n’y a qu’à rappeler la dernière rencontre qu’il avait faite avec le corps diplomatique pour constater que le Président ne badine pas avec le rôle régional que l’Algérie est appelée à jouer, dans un contexte explosif aux frontières ajouté à la campagne d’hostilité que nous fait le « voisin » de l’ouest sous l’œil bienveillant de son allié sioniste. Sur le plan géostratégique, l’Algérie d’aujourd’hui, grâce à ses institutions civiles, sécuritaires et militaires, a su reprendre le contrôle sur son destin dans la région.
Sur le plan social, ayant juré d’être au service exclusif du peuple algérien auquel il fait la promesse de sortir de la crise cumulée des décennies durant par les gouvernements successifs antérieurs, le président Tebboune a fait des demandes immédiates du citoyen une préoccupation majeure dans ses activités. Que cela soit à travers ses réunions du Conseil des ministres, dont il demande un suivi rigoureux de l’action sur le terrain, ou bien à travers ses rencontres avec la presse nationale-une nouvelle tradition instaurée à la présidence de la République- le chef de l’État reste au plus près des soucis quotidiens des citoyens. La santé, comme le fait d’adopter des mesures salutaires pour faire face à la pandémie de Covid-19, ou encore celles de rétablir le cops médical dans ses droits, la mise à disposition de logements pour les demandeurs, en sont autant de promesses qui sont en cours de réalisation. À cela s’ajoute la décision de revaloriser les salaires des travailleurs des secteurs économique et public, en sus de l’exonération de l’IRG pour les salaires de moins de 30 000 dinars, qui sont, des mesures directes et ressenties immédiatement par les bénéficiaires.
Pour ce qui est des perspectives, l’économie nationale fait preuve d’une résilience malgré le choc de la pandémie. C’est ainsi que 2022, sera l’année des réformes structurelles comme l’a récemment dit le Président.
Farouk Bellili