Accueil À LA UNE LE PRÉSIDENT TEBBOUNE AU VATICAN : Le vrai sens du dialogue interreligieux

LE PRÉSIDENT TEBBOUNE AU VATICAN : Le vrai sens du dialogue interreligieux

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Le président Abdelmadjid Tebboune, en visite officielle en Italie, a rencontré, jeudi, à l’État de la Cité du Vatican, Sa Sainteté le pape Léon XIV.
À son arrivée il a été accueilli par le Régent de la Maison pontificale. Les sources du Vatican indiquent qu’après s’être entretenu avec le pape Léon XIV, Abdelmajid Tebboune a échangé avec des membres de la Secrétairerie d’État, notamment à propos de «l’importance du dialogue interreligieux et de la collaboration culturelle dans la construction de la paix et de la fraternité dans le monde». Le président Tebboune a ensuite rencontré le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège, accompagné de Mgr Daniel Pacho, Sous-Secrétaire pour le Secteur multilatéral de la Section pour les Relations avec les États et les Organisations internationales. «Au cours des entretiens cordiaux qui se sont déroulés à la Secrétairerie d’État, l’importance des bonnes relations diplomatiques entre le Saint-Siège et l’Algérie a été soulignée» précise le communiqué de la Salle de presse du Saint-Siège. Pour rappel, en marge du sommet du G7 de juin 2024, organisé par l’Italie dans les Pouilles, le président Tebboune avait rencontré le Pape François.

Disciple de Saint Augustin
Les observateurs rappellent que le maître spirituel du pape Léon XIV fût évêque d’Hippone, Annaba aujourd’hui. Ils font remarquer que très attaché à la figure de Saint Augustin, le pape Léon XIV nourrit le désir de visiter Annaba, où se trouve la basilique dédiée à l’évêque d’Hippone, ainsi que Souk Ahras, sa ville natale. Les observateurs rappellent le pape Léon XIV s’est  présenté comme un « fils de Saint Augustin » dans un message adressé au président Tebboune en mars dernier, exprimant son souhait de se rendre en Algérie. Ils notent que la visite papale envisagée s’inscrit dans une dynamique de reconnaissance de l’héritage augustinien et du rôle que peut jouer l’Algérie comme trait d’union entre cultures et religions.  À ce propos, il y a un peu plus d’un mois, lors de la plénière de la 2e Conférence parlementaire sur le dialogue interreligieux, organisée à Rome par l’Union interparlementaire (UIP) et le Parlement italien, le membre de l’Assemblée populaire nationale (APN) Mohamed Mechegueg a mis en avant « la vision de l’Algérie puisée dans son histoire séculaire et son expérience pionnière en matière de tolérance religieuse, de législation garantissant les libertés et de défense des causes justes dans le monde, la cause palestinienne en tête ». Il a souligné que « l’Algérie a toujours été, au fil des siècles, une terre de tolérance et de rencontre des religions », et a étayé son propos en rappelant « l’existence de la Basilique Saint-Augustin à Annaba » et en évoquant « l’Émir Abdelkader, qui a sauvé des centaines de chrétiens et de juifs à Damas, devenant ainsi un symbole de la conscience humaine et du droit international humanitaire ».

L’appel à l’arrêt de l’agression sioniste à Ghaza
Tout récemment, le Pape a réitéré son appel à un arrêt immédiat des attaques incessantes contre les civils à Ghaza. Il a interpellé la communauté internationale dans son ensemble et a souhaité que soit respecté le droit humanitaire, rappelant l’interdiction notamment des châtiments collectifs.  Des sources du Vatican ont fait savoir que Mahmoud Abbas, président de l’État de Palestine, reconnu comme tel par le Saint-Siège en 2015, a téléphone à Léon XIV, il y a quelques jours, au sujet de Ghaza et de la Cisjordanie, ceci peu après l’attaque de la paroisse latine de l’enclave palestinienne jeudi 17 juillet. Les mêmes sources ont indiqué qu’au cours de cette conversation téléphonique, le Pape a renouvelé son appel «au plein respect du droit international humanitaire», soulignant l’obligation de protéger les civils et les lieux saints et «l’interdiction de l’usage indiscriminé de la force et du déplacement forcé de la population». Compte tenu de la situation humanitaire dramatique, l’urgence de porter secours aux personnes les plus exposées aux conséquences du conflit et de permettre l’entrée adéquate de l’aide humanitaire a été soulignée.
M. R.

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