La proclamation des résultats définitifs des élections législatives du 12 juin a sonné le clap de fin pour le gouvernement d’Abdelaziz Djerad.
La démission de son staff a été remise et acceptée de facto par le président Tebboune. C’est désormais parti pour la formation de l’Exécutif post-législatives.
D’ores et déjà, le chef de l’État entame les consultations avec les chefs des partis politiques et les représentants des indépendants promus à la neuvième législature, dont il reçoit, aujourd’hui-même, les premières délégations au palais d’El Mouradia. « Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, engagera à partir de samedi 26 juin 2021, en prévision de la formation du nouveau gouvernement, des consultations politiques avec les dirigeants des partis politiques et les représentants des indépendants vainqueurs aux élections à la députation de l’Assemblée populaire nationale (APN), selon l’ordre des résultats définitifs annoncés par le Conseil constitutionnel », rapporte à ce sujet un communiqué de la présidence de la République.
À priori, l’on sait que le gouvernement sera dirigé par un Premier ministre étant donné la configuration de la nouvelle APN, dont la majeure partie est encline à un soutien au programme du chef de l’État, dont le bloc des indépendants, deuxième dans l’échiquier, s’est déclaré solennellement dans le camp du président Tebboune. Côté partis les plus cotés dans la nouvelle APN, la tendance est tout aussi portée sur un soutien, quoiqu’il n’est pas exprimé, publiquement, au demeurant. Ainsi, le RND soutient la formation d’une alliance parlementaire « nationaliste », le FLN qui ne risque pas de se recycler dans l’opposition, alors que le Front d’Abdelaziz Belaïd- un degré moindre El Binâa- défend un front politique intérieur solide. Le MSP, quant à lui, ne sait toujours pas s’il opterait sur la reconstitution de l’ancienne alliance verte des islamistes à l’APN ou bien choisir de faire cavalier seul.
Donc, la formation du prochain gouvernement ne se passera pas sans évoquer la tendance générale dans la nouvelle législature. Bien que la configuration de l’actuelle l’APN, et le chef de l’État le sait forcément, lui permet des largesses quant à décider, de son bon vouloir, sur les nominations des prochains membres de l’Exécutif, ces consultations s’apparentent à une initiative allant dans le sens d’établir un premier contact pour consolider la relation pouvoir exécutif et législatif.
Farid Guellil