Accueil ACTUALITÉ LE PRÉSIDENT DU LIBAN JOSEPH AOUN : « Pas de normalisation avec l’entité sioniste »

LE PRÉSIDENT DU LIBAN JOSEPH AOUN : « Pas de normalisation avec l’entité sioniste »

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Le président libanais Joseph Aoun a affirmé vendredi que la question de la normalisation des relations avec l’entité sioniste est « hors de propos pour le moment », réitérant la détermination de l’État à conserver l’exclusivité des armes sur tout le territoire national.
Lors d’une rencontre avec une délégation du Conseil des relations arabes et internationales à Beyrouth, le chef de l’État a précisé que « pour le Liban, la paix signifie l’absence de guerre, mais la normalisation avec l’entité sioniste n’a pas sa place dans la politique étrangère libanaise à l’heure actuelle ». Cette déclaration intervient en réponse aux propos du ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste, Gideon Sa’ar, qui avait exprimé le souhait de Tel-Aviv d’établir des relations normalisées avec le Liban et la Syrie. Concernant la question des armes, Aoun a rappelé que « la décision de confier l’usage des armes exclusivement à l’État est irrévocable, car elle constitue l’un des fondements essentiels de la souveraineté nationale ». Il a précisé que sa mise en œuvre tiendra compte de « l’intérêt de l’État, de sa stabilité sécuritaire et de la préservation de la paix civile et de l’unité nationale ». Le président a également souligné que la décision de faire la guerre ou la paix revient uniquement au Conseil des ministres, qui statue selon l’intérêt suprême du Liban. Il a appelé toutes les forces politiques libanaises à coopérer avec l’État afin de protéger le pays des menaces et des défis, estimant que les évolutions régionales pourraient ouvrir la voie à la résolution de dossiers sensibles, notamment celui des armes en dehors de la légalité étatique. En ce qui concerne les relations avec la Syrie, Aoun a réitéré son attachement à des rapports bilatéraux « fondés sur le respect mutuel de la souveraineté », tout en refusant toute ingérence dans les affaires intérieures de l’un ou l’autre pays.

Soutien européen au Liban
Dans le même temps, les ambassadeurs de l’Union européenne à Beyrouth ont exprimé, vendredi, leur soutien continu au Liban lors d’une rencontre avec le Premier ministre Nawaf Salam. Les diplomates ont réaffirmé leur engagement en faveur des réformes économiques et financières ainsi que de l’indépendance de la justice. Salam a remercié l’Union européenne pour son appui humanitaire et économique et a assuré que son gouvernement reste déterminé à étendre l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire libanais, conformément à l’Accord de Taëf. Il a rappelé que les pays européens ont apporté plus de 600 millions de dollars aux zones affectées par les attaques de l’occupant sioniste, qualifiant ce soutien de « pilier essentiel pour renforcer la résilience des habitants et la stabilité interne ». Le Premier ministre a insisté sur la nécessité de renouveler pour une année supplémentaire le mandat de la FINUL, la force de l’ONU déployée dans le Sud-Liban, saluant son rôle clé dans l’application de la résolution 1701 et le maintien de la sécurité à la frontière sud.

Nouvelle attaque sioniste dans le sud du Liban
Sur le terrain, l’armée de l’occupant sioniste a poursuivi ses violations du cessez-le-feu, visant encore une fois le sud du pays. Samedi, un civil a été tué par un drone de l’occupant qui a frappé une maison dans la localité de Wata El-Khiam au sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé. Un drone a tiré deux missiles sur la ville de Khiam.
Cette attaque s’inscrit dans la poursuite des agressions de l’occupant sioniste contre des villages et localités du Sud, de la Bekaa et même la banlieue sud de Beyrouth, tout en maintenant son occupation de cinq points stratégiques au sud du pays.
Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 27 novembre 2024, les agressions de l’occupant sioniste contre le Liban ont fait 203 martyrs et 472 blessés à ce jour.
M. Seghilani

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