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LE PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION DES PRODUCTEURS DE BOISSON AU « COURRIER D’ALGÉRIE » : «L’administration doit faire confiance aux opérateurs économiques»

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À la faveur de la nouvelle politique économique adoptée par l’Algérie, le président Tebboune avait fait part de l’engagement de l’État à accompagner les opérateurs économiques et les exportations hors hydrocarbures, par la création d’un Conseil supérieur des exportations.

Le président de la République avait affirmé que l’Algérie avait accompli d’importantes réalisations économiques ces dernières années dans le cadre d’une nouvelle approche qui promeut l’esprit d’initiative et l’exportation. Notamment la diversification économique, l’augmentation du taux d’intégration nationale et l’amélioration du climat des affaires. Des mesures saluées par bon nombre d’experts et d’associations. En l’occurrence le président de l’Association des producteurs de boisson (APAB), Ali Hamani, pour qui ces décisions prises par le chef de l’Etat, viennent « conforter un petit peu les attentes des exportateurs et des entreprises de production, qui veulent engager le processus d’exportation », nous a-t-il déclaré.
Cependant, notre interlocuteur estime qu’en dépit « d’un certain nombre de moyens, au niveau du processus à l’exportation, « il y a encore des embûches, il y a beaucoup de problèmes ». Mais le fait d’avoir créé ce Haut Conseil à l’exportation, « nous conforte dans le sens où les opérateurs, les associations patronales et professionnelles, pourront saisir ce Haut Conseil ». Appelé à s’exprimer plus explicitement sur ces entraves, notre interlocuteur a expliqué qu’il y « a encore des problèmes bureaucratiques qui persistent dans nos administrations, et qui bloquent les élans à l’export ». En outre, Hamani a fait part d’un « deuxième élément », et non des moindres, qui entrave ce processus. « Par exemple, vous voulez exporter un produit végétal ou à base animale, comme les fromages, il y a des dérogations sanitaires à l’export…et là, vous pouvez attendre ! », a confié le haut responsable, et de poursuivre : « ils vous diront qu’il faudra vérifier que le lait que vous utilisez n’est pas subventionné … mais arrêtez ! »
Pour Ali Hamani, « dans le cadre de la subvention pour l’importation de la poudre de lait, « il n’y a qu’une seule entité juridique qui en profite, c’est l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL), les autres producteurs ne bénéficiant pas de ce soutien », dira-t-il d’un ton désolé. Qualifiant cette situation « d’escroquerie », le président de l’APAB, « il faudrait qu’on fasse très attention. Il faudrait que l’administration fasse d’abord un peu plus confiance aux opérateurs économiques, pour qu’on puisse aller au-devant ». Et afin de justifier ses dires, Hamani a noté que l’exportation n’est pas un processus facile. Et de conclure : « il y a beaucoup de gens qui croient qu’exporter vers l’Afrique c’est quelque chose de facile. Les Africains ne nous ont pas attendu lorsque les pays étrangers ont commencé à s’installer dans leurs pays, que ce soit les pays qui sont à côté de nous, ou que ce soient les Chinois, les Turcs, les Russes et ainsi de suite ».
Hamid Si Ahmed

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