Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a adressé, hier soir, un message à l’occasion de la commémoration du 65ème anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960, le jour où le peuple algérien a mis fin à l’illusion de « L’Algérie française ».
Une séquence dans le cheminement de la Guerre de libération nationale qui fait rappeler au président de la République la célèbre phrase du leader de la Révolution, le martyr Larbi Ben M’hidi, qui a déclaré : « Jeter la révolution dans la rue, le peuple la portera ». Dans la foulée, les manifestations de décembre 1960 est « un tournant décisif et influent dans l’écho extérieur d’une révolution qui a arrêté le temps, témoin de cet élan révolutionnaire aux principes et aux objectifs nobles », indique le message. Le Président a également convoqué, en la circonstance, l’autre martyr emblématique, Didouche Mourad, rappelant le célèbre serment : « Si nous tombons en martyrs, préservez notre mémoire ». « Nous sommes fiers de l’authenticité de notre glorieux héritage révolutionnaire dans la conscience de chaque Algérienne et Algérien, source d’unité et de force du peuple et sa source d’union. C’est un héritage dont le peuple algérien est fier », pouvait-on y lire. Le Président a expliqué que grâce à cet héritage révolutionnaire, le peuple algérien- dans les conjonctures régionales et internationales actuelles- est en capacité de discerner les enjeux de l’heure marqués par des guerres d’intérêts entre les États. « Un héritage d’où émerge une conscience nationale face à la propagande des mercenaires sous toutes ses formes et les intentions de ceux qui s’y laissent entraîner parmi ceux qui cherchent à nuire à l’État et à ses intérêts », a-t-il éclairé.
Abondant dans le même sens, le Président a écrit : « Un peuple né du sein d’une histoire ancienne, uni, et qui s’est toujours fondu dans une identité algérienne, enracinée dans la terre, embrassant la diversité, unie dans sa croyance, et un peuple qui s’est uni sur un front national pendant les années de la tragédie sanglante, et à toutes les étapes difficiles, est aujourd’hui plus que jamais vigilant face aux tentatives de compromettre son projet national, orientant la boussole vers l’avenir des générations qui aspirent à vivre dans un pays qui concrétise les espoirs de la jeunesse, dans une Algérie qui nourrit ses ambitions, et dans une société qui célèbre les talents et les compétences de nos filles et de nos fils, et investit leurs capacités dans la dynamique de la véritable transformation vers la consécration du développement durable à l’intérieur du pays, et l’affirmation du rôle actif et de la place (du pays, Ndlr) à l’étranger. »
Pour conclure, le chef de l’État a profité de cette halte historique de la Révolution algérienne pour « inviter à la réflexion sur les leçons et les enseignements tirés des étapes de la construction de l’État national indépendant, avec ses victoires et les difficultés qu’il a rencontrées dans des circonstances et des périodes particulières ». Ceci, précise-t-il à propos de l’objectif de cette démarche, « afin de servir de point de départ et de stimulant pour une juste appréciation de l’ampleur des efforts attendus de tous, à tous les niveaux et dans toutes les positions, pour renforcer les indicateurs économiques et sociaux que le peuple algérien a réalisés depuis qu’il nous a accordé sa confiance, et pour aspirer, à un rythme plus rapide et avec une performance plus efficace, à s’intégrer dans les trajectoires des nations ambitieuses qui méritent une place de choix. »
Synthèse Farid G.
