Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé hier que « l’Algérie avait engagé des réformes à tous les niveaux », ajoutant qu’elle était « confrontée à des défis majeurs pour passer à une économie productrice de richesses loin des rentes pétrolières ». «Vous n’êtes pas sans savoir que notre pays est confronté aujourd’hui à des défis majeurs pour sortir de l’économie de rente et aller vers une économie diversifiée et productrice de richesse. Cela passe par la rupture avec les anciens modes et le changement du modèle de développement économique de manière à pouvoir rattraper la marche du développement économique mondial », a affirmé hier le Président Tebboune, dans une allocution lue en son nom pas le Premier ministre djerad, à l’ouverture des travaux des Assises nationales sur l’économie de la connaissance, tenue au CIC, à Alger. Exprimant « sa ferme conviction pour l’importance de cet événement », le Président a ajouté dans un message catalyseur : « changer de modèle de développement passe inéluctablement par une vision prospective et des mesures et des mécanismes concrets et pragmatiques à court et moyen termes », appelant à « mettre à profit la forte volonté de l’État et la disponibilité de l’ensemble des acteurs à s’inscrire dans cette dynamique pour opérer une transformation sociétale globale ». Le développement, poursuit Tebboune, « dans une ère marquée par un haut degré d’ouverture et de compétitivité, repose désormais sur les acquis résultant du progrès technologique, de la numérisation et de l’innovation, au sens propre du terme ». Soulignant par la même occasion, que « la révolution de la connaissance et les mutations technologiques et économiques qu’elle a générées ont révélé la nécessité de revoir les objectifs du développement des pays de manière à mettre la connaissance et les politiques liées à l’innovation au cœur même de ces stratégies », ajoutant que l’accent était mis sur la nécessité de reconsidérer l’approche de l’emploi en soutenant l’entrepreneuriat et en soutenant l’esprit d’entreprise des jeunes.
LA CLÉ RÉSIDENT DANS LE PARTENARIAT « UNIVERSITÉ-RECHRCHER-ENTREPRISE »
Également, le chef de l’État a ajouté que des pôles d’excellence seront développés en partenariat avec des institutions économiques, en phase avec le développement de la science et des technologies modernes. Le programme repose sur le renforcement de la recherche scientifique et technologique et sur la coopération entre les universités, les centres de recherche et les institutions économiques. Après avoir insisté sur la diversification de l’économie, Tebboune a déclaré que l’Algérie avait de réelles et grandes capacités dans le domaine de l’économie du savoir. À titre d’exemple, il dira qu’elle dispose de 1 600 laboratoires de recherche répartis entre 109 universités plus des institutions et 44 incubateurs ont été créés avec des centaines de start-up. Évoquant les Assises nationales, dont l’ouverture a vu la présence de conseillers auprès du président de la République, des membres du Gouvernement, du président du CNESE, ainsi que des représentants de la communauté universitaire, des organisations patronales et des partenaires sociaux, le président de la République a indiqué qu’elles « interviennent en adéquation avec les réformes importantes initiées par notre pays sur tous les plans ». « Nous voulons que ces assises soient un espace inclusif de différents acteurs parmi les experts, les chercheurs, les opérateurs économiques et les partenaires sociaux, en sus des jeunes entrepreneurs innovateurs selon une approche participative inclusive », a-t-il soutenu.
Sarah Oubraham
