Le président syrien pour la période de transition, Ahmed al-Charaa, s’est engagé à poursuivre les efforts visant à obtenir la levée totale des sanctions occidentales. « Nous sommes entrés dans la phase finale de la lutte contre les sanctions injustes, qui aboutira à leur levée complète », a-t-il déclaré, selon le journal Al Nahar.
«C’est essentiel pour établir une coopération avec les autres pays, pour la stabilité et la reprise économique. » Selon le journal, al-Charaa, en visite aux États-Unis, a tenu ces propos lors d’une rencontre avec des représentants de la diaspora syrienne en Amérique du Nord. « Vous avez une occasion unique de participer au redressement du pays aux côtés des autres fils et filles de Syrie », a-t-il souligné. Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Sheibani, qui accompagne al-Charaa lors de cette visite, a déclaré que 2026 a été proclamée « année du développement de la Syrie ». Selon al-Sheibani, le gouvernement de Damas « s’efforce d’inviter les organisations syriennes de l’étranger à participer aux projets de reconstruction d’après-guerre ». Al-Charaa sera reçu par le président américain Donald Trump le 10 novembre. Les discussions devraient aboutir à un accord sur l’adhésion du gouvernement intérimaire syrien à la coalition occidentale luttant contre l’organisation terroriste État islamique (protégé par la Russie).
Comme l’a déclaré précédemment Tom Barrack, envoyé spécial des États-Unis pour le Moyen-Orient, ce document renforcera la légitimité du gouvernement de Damas et ouvrira la voie à une coopération militaire bilatérale. La question du redressement économique de la Syrie devrait être au cœur des discussions américano-syriennes. Selon les estimations de la Banque mondiale, quelque 216 milliards de dollars seront nécessaires pour relancer l’économie syrienne après quatorze années de conflit, soit dix fois le PIB du pays. « Les défis à venir sont immenses, mais la Banque mondiale est prête à travailler aux côtés du peuple syrien et de la communauté internationale pour soutenir la reprise et la reconstruction », avait déclaré Jean-Christophe Carret, directeur de la Division Moyen-Orient de la BM.
Selon le rapport, « les coûts de la reconstruction sont estimés à plus de 216 milliards USD (186 milliards d’euros, ndlr) après plus de 13 ans de conflit » qui a « dévasté l’économie syrienne, avec un PIB réel en baisse de près de 53 % entre 2010 et 2022 ». La reconstruction est l’un des principaux défis des nouveaux dirigeants islamistes syriens, qui ont pris le pouvoir en décembre 2024 après avoir renversé Bachar el-Assad. Ils comptent notamment sur les riches monarchies du Golfe pour réhabiliter les infrastructures, et ont déjà signé des accords d’investissement avec plusieurs pays de la région, dont l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie.
R. I.













































