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LE PREMIER SECRÉTAIRE DU FFS, YOUCEF AOUCHICHE : « Notre initiative est consensuelle, pas idéologique »

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Le Front des forces socialistes (FFS), a exposé, hier, au cours d’une conférence de presse, le cadre et les objectifs de son initiative politique annoncée début juin dernier conformément aux résolutions issues du dernier congrès du parti.
Le Premier secrétaire national, Youcef Aouchiche, a, d’emblée, affirmé que cette nouvelle initiative vise à réhabiliter l’action politique et ses valeurs et surtout à démontrer au pouvoir que la classe politique avec ses différentes orientations est capable de se mettre d’accord sur un pacte national unificateur et de jouer son rôle mobilisateur qui lui est sien au sein de la société pour défendre le pays et ses intérêts. Il a précisé que si le parti a décidé d’entreprendre cette initiative, c’est parce qu’il est conscient des risques auxquels est confronté le pays notamment avec les mutations internationales, et les bouleversements au niveau régional, qui nécessitent pour pouvoir y faire face à l’édification d’un État de droit en mesure de défendre ses intérêts avec un front interne fort et solide. Cette initiative, ajoute l’orateur, s’adresse à toutes les forces politiques qui s’identifient dans le processus de l’édification d’un État de droit, respectueux des libertés, et qui luttent pour la justice sociale et la défense du pays contre toute attaque d’où qu’elle vient. Le premier responsable du plus vieux parti de l’opposition en Algérie, a expliqué que cette feuille de route vise également à transcender-sans les nier- les clivages idéologiques comme elle s‘inscrit au-delà, des échéances électorales, assurant, dans ce sens, que chaque parti, y compris le FFS, est libre de sa position et de son agenda électoral. Cette initiative, poursuit, Youcef Aouchiche, se veut aussi consensuelle et constructive comme elle n’est ni concurrentielle avec les autres initiatives ni dirigée contre une quelconque partie, saluant au passage, tous les efforts consentis pour renforcer le lien national et la promotion de la culture du dialogue, tout en plaidant pour la libération du champ politique et médiatique afin de pouvoir construire un véritable consensus national. Il est également attendu de cette initiative, ajoute l’intervenant, de réhabiliter le politique et la politique et libérer une dynamique à même de renforcer l’État national à travers un climat apaisé réunissant toutes les conditions nécessaires à l’engagement politique citoyen.

Contrer les attaques ciblant le pays 
Pour atteindre tous les objectifs, affirme-t-il encore, le parti va engager des discussions et des concertations approfondies avec la classe politique autour des questions qui engagent l’avenir du pays qui tourne autour de quatre points. Il s’agit, assure-t-il, de l’examen des moyens et mécanismes pouvant permettre la construction et le renforcement du front patriotique pour contrer toutes les attaques qui visent le pays. Il est aussi question de partir à la recherche des moyens permettant de concilier la protection contre la subversion, la division et les ingérences dans les affaires internes du pays et la nécessité de respecter le pluralisme politique, les libertés fondamentales et les droits de l’Homme. L’initiative porte également sur les réformes politiques qu’il faut engager pour consacrer un État de droit, renforcer la légitimité des institutions élues au niveau national et local et l’instauration d’une véritable démocratie participative et représentative outre l’examen des réformes économiques à engager pour diversifier l’économie nationale dans un État qui garde son caractère social. Youcef Aouchiche a tenu, à préciser, par ailleurs, que ces propositions ne sont nullement exclusives et que les discussions restent ouvertes avec les partenaires politiques, expliquant que ces discussions et concertations seront sanctionnées par l’élaboration d’une synthèse tirée de ces pourparlers, prélude, enchaine-t-il, à la proposition d’un document consensuel qui, une fois approuvé par l’ensemble des partenaires politiques, sera soumis collectivement au président de la République.

Pourquoi le parti a décliné l’invitation de Bengrina
Sur la question de savoir pourquoi le FFS n’a pas adhéré à l’initiative de Abdelkader Bengrina pour renforcer le front interne, l’orateur, a indiqué que l’initiative politique doit être consensuelle et non idéologique, car elle ouvre la voie aux extrémistes, de plus, ajoute-t-il, que la feuille de route du parti El-Binaa n’a pas abordé la situation interne du pays outre la présence de certaines parties, sans les citer, connues pour leur discours haineux et leurs atteintes aux constantes nationales. Revenant sur la non-acceptation de la demande de l’Algérie d’intégrer le groupe économique des BRICS, le FFS estime que cela ne délégitime en rien le processus engagé et que cet état des faits ne doit être traité ni avec catastrophisme ni avec banalisation, mais qu’il est plutôt plus judicieux de tirer des enseignements et de se raviser pour traiter les fragilités qu’elles soient politiques, économiques, sociales ou culturelles, assurant que la décision des autorités de s’engager auprès des BRICS est conforme à ses orientations historiques et stratégiques.
Brahim O.

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