Pour le récompenser d’avoir soutenu l’occupation coloniale du Sahara occidental par le Maroc, le roi Mohammed VI a invité le Premier ministre de l’entité sioniste, Benjamin Netanyahu, à se rendre dans le royaume. C’est dans une lettre personnelle que Mohamed VI a « remercié Israël pour sa volonté de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental ». Le roi du Maroc espère que cette reconnaissance » ouvrira de nouveaux horizons pour renforcer les relations entre nous ». Le dirigeant de l’entité sioniste, Netanyahu, veut ouvrir un consulat à Dakhla. Mais cela ne change rien à la réalité et à l’évolution sur le terrain au Sahara occidental. Pour le principal intéressé, le peuple sahraoui, la récente position de l’entité sioniste concernant le Sahara occidental occupé, était « nulle et non avenue ». Le Gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique l’a fait savoir par un communiqué du ministère de l’Information : une telle position émanant de l’entité sioniste ou de toute autre partie pour légitimer l’occupation marocaine du Sahara occidental, ne fera que renforcer la détermination du peuple sahraoui à poursuivre sa lutte nationale sur divers fronts. En effet, vendredi, un communiqué militaire du ministère sahraoui de la Défense, cité par l’Agence de presse sahraouie, indiquait que l’Armée populaire de libération sahraouie a mené de nouvelles attaques contre des retranchements des forces d’occupation marocaines dans les secteurs de Farsia et Mahbès, leur infligeant de lourdes pertes matérielles et humaines. Les attaques de l’APLS se poursuivent contre les forces d’occupation marocaines, qui subissent de lourdes pertes humaines et matérielles le long du mur de la honte, a ajouté le communiqué. Plus fondamentalement, le ministère sahraoui de l’information explique que la position de l’entité sioniste en appui au régime monarchiste marocain, confirme « l’alliance d’un Etat et d’une entité qui occupent, tous deux militairement, le Sahara occidental et la Palestine, et soumettent les peuples des deux pays occupés aux mêmes pratiques répressives, confisquant ainsi leur droit reconnu au plan international, à l’autodétermination et à l’indépendance ». On sait que l’Algérie a réagi par un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, en soulignant encore que la démarche de l’entité sioniste sur le Sahara occidental, « n’est rien d’autre qu’un flagrant deal, ne saurait en aucun cas légitimer l’occupation des territoires sahraouis ni remettre en cause le droit inaliénable et imprescriptible du peuple sahraoui à l’autodétermination, et ce, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et de l’Union africaine ». Les manœuvres entre l’entité sioniste et le Makhzen n’arrivent pas à cacher le contexte difficile que traversent les deux régimes et qui explique leur solidarité en ce moment précis. L’annonce par plus d’un millier de soldats de l’aviation de l’entité sioniste de leur refus de rejoindre leurs postes, sur fond de manifestations hostiles à Netanyahu qui durent depuis plus de 3 mois, ne sont que les aspects visibles du «séisme politico-militaire» qui frappe de plein fouet Israël et qui place l’entité sioniste au bord du chaos avec des affrontements entre partisans et opposants au gouvernement de Netanyahu. En face, la Résistance palestinienne qui renforce son unité, gagne en efficacité dans son opposition aux agressions sionistes en ayant recours à la lutte armée. Les organisations internationales protestent contre les atteintes aux Lieux saints à El-Qods et les violations des droits de l’homme pratiquées par les forces sionistes contre la population palestinienne. Côté Maroc, alors que sa situation économique et sociale préoccupante le met dans l’impasse, le Makhzen croit s’en sortir par la fuite en avant. En plus, l’accord de pêche Union européenne/Maroc, étendu illégalement au Sahara occidental occupé, qui a expiré dernièrement, n’a aucune chance d’être renouvelé.
M. R.