Connu pour ses peintures célébrant le trait et la couleur et suggérant la forme, le plasticien Mohamed Oulhaci, souffre aujourd’hui d’une grave complication de son état de santé et se retrouve entre une santé fragile et une situation financière délicate aggravée par la pandémie de Covid-19 et un marché de l’art à l’arrêt, a-t-on appris auprès de ses proches.
Cet artiste-peintre actif depuis les années 1970 sur la scène culturelle algérienne souffre aujourd’hui d’un problème de santé, dû à une amputation qu’il avait subi dans son enfance. Sa situation financière, aggravée par un marché de l’art embryonnaire et à l’arrêt vu les circonstances sanitaires, le met dans l’incapacité de payer une intervention chirurgicale et le renouvellement de sa prothèse.
Après plusieurs tentatives «infructueuses auprès des établissements publics de santé compétents», Mohamed Oulhaci s’est vu «contraint de confier son état à une structure relevant du secteur privé qu’il est dans l’incapacité de payer», expliquent ses proches.
Selon ces derniers, l’artiste a aujourd’hui besoin d’une «prise en charge médicale en Algérie, vu que son activité est complètement à l’arrêt depuis près d’une année». Né en 1943 dans un village à la frontière algéro-marocaine, Mohamed Oulhaci a été enseignant au lendemain du recouvrement de l’indépendance de l’Algérie, dans la ville d’Oran, avant d’intégrer pour une année l’Ecole des Beaux-Arts.
En 1966 il s’installe à Alger où il travaille dans les arts graphiques avant d’exposer ses œuvres pour la première fois en 1970 à la salle El-Mouggar et rejoindre l’Union nationale des artistes peintre (Unap). Depuis 1975 Mohamed Oulhaci vit et travaille à Mostaganem où il s’est complètement consacré à la peinture.