Animés par un devoir constitutionnel, les présidents des deux chambres du Parlement ont, dans deux discours distincts mais unanimes, appelé le peuple algérien à accomplir massivement son devoir électoral. Tous aux urnes !
Après 10 mois d’intenses activités bien marquées, au-delà du volet législatif, par un travail remarquable sur le plan de la diplomatie parlementaire dont on retient la question palestinienne, le Parlement national a clôturé sa session ordinaire. La cérémonie de clôture a eu lieu hier, et est intervenue conformément aux dispositions de l’article 138 de la Constitution et de l’article 5 de la loi organique 16-12 modifiée et complétée fixant l’organisation et le fonctionnement de l’Assemblée populaire nationale et du Conseil de la nation, ainsi que les relations fonctionnelles entre les deux chambres du Parlement et le Gouvernement.
À cette occasion, et bien que deux cérémonies distinctes ont été organisées, comme le veut la tradition, au niveau des deux Chambres, les présidents du Conseil de la nation et de l’Assemblée populaire nationale, respectivement Salah Goudjil et Brahim Boughali, ont construit leurs discours autour de la prochaine élection présidentielle. Cette question s’impose d’elle-même pour aux moins deux raisons. D’abord parce que le processus de l’élection présidentielle du 7 septembre 2024 est mis en branle depuis la convocation du corps électoral, depuis le 7 juin dernier à savoir. Deuxièmement, le scrutin interviendra 5 jours seulement après la reprise d’activité du Parlement qui, logiquement, devra faire sa rentrée le 2 septembre prochain.
« Message fort à l’étranger »
Ainsi, lors de son allocution de clôture de la session ordinaire du Sénat, Goudjil n’a pas tardé à entrer dans le vif du sujet. Chemin faisant, il a appelé le peuple algérien à participer massivement à l’élection présidentielle en accordant sa voix, exprimée librement et en toute démocratie, au candidat qu’il juge capable de diriger le prochain quinquennat présidentiel. « L’Algérie vit une étape cruciale à quelques encablures d’une élection présidentielle décisive qui sera l’occasion d’incarner la pratique démocratique », a-t-il qualifié le rendez-vous du 7 septembre.
Pour le deuxième personnage de l’État, une participation massive à la présidentielle répond, au-delà de conférer plus de crédibilité au scrutin, à un autre défi. Celui, a-t-il expliqué, d’adresser « un message fort » à l’étranger. Même son de cloche ou presque chez le président de l’APN, Brahim Boughali, qui, de son côté et lors d’un discours de clôture de la session ordinaire devant députés et membres du Gouvernement, a appelé le peuple et toutes les forces vives du pays à œuvrer de concert pour le succès de l’élection présidentielle prochaine. Ceci, a-t-il argumenté, pour « consolider l’édifice démocratique que le peuple algérien est bien déterminé à renforcer ». Le président de la deuxième Chambre se veut aussi d’une occasion pour renforcer la cohésion nationale avec un front intérieur soudé. Pour ce faire, le peuple algérien est appelé à « exercer son droit légitime » à l’occasion de ce que Boughali qualifie de « la plus importante échéance nationale pour consolider le processus démocratique à travers un choix libre et souverain », et ce, a-t-il précisé, « à une étape importante de la vie de notre nation, qui a choisi la voie démocratique pour conforter ses fondements et consacrer la culture de l’État des Institutions, dans le respect de la Constitution et des Lois » de la République.
Par ailleurs, les chefs des deux Chambres n’ont pas manqué de rappeler les importants acquis réalisés par la diplomatie national, au Conseil de sécurité de l’ONU où l’Algérie a défendu farouchement la Palestine face à l’agression sioniste barbare.
Farid Guellil