La 13e édition de l’Université d’été des cadres du Front Polisario a débuté hier à l’université M’hamed Bouguerra de Boumerdès, avec la participation de plus de 400 cadres représentant le gouvernement du Sahara occidental et ses différentes instances.
Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre et membre du Secrétariat national, Bachraya Hamoudi Bayoun, a souligné que le Maroc traverse une crise économique, sociale et même politique de plus en plus grave. Cela se traduit par de profondes divisions au sein du gouvernement et des centres de décision, la dégradation des conditions de vie des Marocains, l’augmentation du nombre de migrants arrivant par bateau et le rejet populaire des politiques sociales déplorables des gouvernements et partis successifs. Il a expliqué que le Maroc connaît un isolement international croissant en raison de la détérioration de sa situation économique et de la montée de la colère populaire. Tout cela, a ajouté le Premier ministre, s’accompagne, au niveau régional, du soutien continu de l’État marocain au terrorisme et au crime organisé, notamment au trafic de drogue dans la région du Sahel, ainsi que de la menace qu’il représente pour la paix et la sécurité et du ciblage direct des pays voisins. Il s’agit d’une réponse aux multiples crises internes du Maroc, exacerbées par la reprise de la lutte armée, dont les coûts ne se limitent pas aux seuls aspects matériels, mais s’étendent également aux crises sociales exprimées par des manifestations généralisées et des protestations continues contre la cherté de la vie et la flambée des prix des produits de première nécessité. À cela s’ajoute le rejet populaire généralisé de l’entrée déclarée du Maroc dans le processus de normalisation avec l’entité sioniste, en tant qu’ancien acteur de ce processus humiliant et en tant que partenaire stratégique de cette entité dans la technologie de la guerre et de l’espionnage, semant l’instabilité en Afrique du Nord et ouvrant le Sahara occidental à la colonisation sioniste dans le monde arabe occidental, comme c’est le cas au Machrek.
Le Premier ministre a souligné le recours de l’État d’occupation marocain à des alliances internationales dangereuses, à commencer par son alliance avec l’entité sioniste, suivie par les positions conspiratrices du Premier ministre espagnol et du président français, le soutien financier apporté par certains États du Golfe, et même l’introduction de représentations consulaires de certains États mercenaires dans les villes du Sahara occidental occupé. Tout cela constitue une menace pour la paix et la sécurité dans la région.
Bachraya Hamoudi Bayoun a souligné que le peuple sahraoui ne reculera pas d’un pouce devant la réalisation de ses objectifs de liberté, d’indépendance et de construction de son État sur l’ensemble du territoire de la République sahraouie. Dans son discours d’ouverture de la 13e Université d’été des cadres sahraouis, le Premier ministre a expliqué que le peuple sahraoui, où qu’il soit – camps de réfugiés, diaspora, territoires occupés et même sur les fronts de guerre – s’apprête à commémorer le cinquantième anniversaire de l’unité nationale. Le Premier ministre a réaffirmé que la seule solution est une solution démocratique, conforme au droit international, qui reconnaît le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Il convient de souligner que la séance d’ouverture de cet événement a réuni le Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) la présidente de l’Observatoire national de la société civile (ONSC), Mme Ibtissem Hamlaoui, ainsi que le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Saïd Ayachi. Des membres du corps diplomatique représentant plusieurs pays accrédités en Algérie, des parlementaires, des universitaires et des membres d’organisations de la société civile étaient également présents. Cet événement, qui se poursuivra jusqu’au 13 août, porte le nom du martyr « El-Dah El-Bandir Berhah » et se tient sous le slogan « Lutte et sacrifice pour imposer l’indépendance et la liberté ».
M. R.