Les mesures tarifaires américaines pourraient présenter des défis déstabilisateurs pour la compétitivité des prix et l’accès au marché des produits nigérians, en particulier dans les secteurs émergents et à valeur ajoutée essentiels au programme de diversification du Nigéria, a déclaré un responsable nigérian.
Jumoke Oduwole, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement, a déclaré que « le nouveau tarif américain sur les catégories clés pourrait avoir un impact sur la compétitivité des produits nigérians aux États-Unis », en particulier dans le secteur non pétrolier, où les produits étaient principalement exemptés en vertu de la loi sur la croissance et les opportunités en Afrique. En réponse, le pays compte de rester « fermement engagé dans le renforcement de la résilience économique et l’accélération de la diversification des exportations », a noté le ministre. Le gouvernement nigérian met en œuvre une série d’interventions en matière de politique, de financement, d’infrastructures et de diplomatie pour aider les entreprises locales à rester compétitives face aux hausses tarifaires régionales et mondiales, tout en étant disposé à attirer et à retenir « les investissements indispensables des anciens et nouveaux amis du Nigéria ».
Oduwole a souligné la nécessité urgente pour les pays africains de renforcer le commerce continental par le biais de la Zone de libre-échange continentale africaine, compte tenu des perturbations potentielles occasionnées par les mesures tarifaires américaines. Notant que les exportations du Nigéria vers les États-Unis au cours des deux dernières années s’élevaient à environ 5 à 6 milliards de dollars américains par an, dont 90 pour cent étaient des produits énergétiques, Oduwole a déclaré que le gouvernement nigérian considère les États-Unis comme un partenaire commercial et d’investissement précieux. Le gouvernement nigérian continuera de collaborer activement avec le gouvernement américain et l’Organisation mondiale du commerce au sujet de la récente imposition d’un tarif de 14 % sur les exportations du pays africain le plus peuplé.
R. I.