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Le ministre des Transports rassure : «tous les projets ferroviaires entamés seront finalisés»

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Le ministre des Transports, Boudjemaâ Talai, était jeudi dernier au Conseil de la nation. Où il a eu à répondre à des questions de certains membres de cette instance parlementaire, relatives à son secteur.

Et plus particulièrement, au secteur ferroviaire. D’emblée, il a tenu à rassurer ses membres qui l’ont interrogé sur les retombées possibles (sur ledit secteur) de la sensible baisse des recettes engrangées par le pays de l’exportation des hydrocarbures; une baisse consécutive, faut-il le rappeler, à celle drastique, intervenue depuis deux années maintenant, des prix du pétrole. Boudjemaâ Talai a en effet clairement déclaré que « tous les projets déjà entamés seront finalisés ». Et, dans la foulée, que seuls « les projets considérés comme secondaires », dans le sens où ils ne présentent pas « un grand intérêt économique, ont été gelés ». Ce qui n’est pas, à l’évidence, le cas de la ligne ferroviaire électrifiée Blida-Djelfa, en cours de réalisation. Et ce, même si celle-ci présente un retard certain sur les délais (de réalisation) initialement fixés. C’est, d’ailleurs, sur ce retard,et sur les raisons à son origine, qu’il a été saisi par le « sénateur » Mohamed Ketcha. Dans le clair souci de démontrer que celui-ci n’est aucunement lié à des contraintes financières, le ministre des Transports en a cité certaines des raisons en question. Des plus ordinaires, sommes-nous tentés de dire, puisqu’elles ont trait « aux procédures d’expropriation pour cause d’utilité publique, et à l’existence (sur son tracé) d’un cimetière, d’une station d’épuration des eaux usées et de réseaux d’électricité et de gaz, de téléphone et d’eau ». Toujours dans le même souci de mettre en exergue la volonté gouvernementale de finaliser ce projet qui entre dans le cadre du vaste programme de modernisation et d’extension du réseau ferroviaire national, Boudjemaâ Talai a assuré son «auditoire parlementaire », que son département ministériel allait, « en collaboration avec les services concernés, redoubler d’efforts pour dépasser tous (ces) obstacles ». Et, partant, « rattraper le retard enregistré ». Dans le cours de son intervention, il n’a pas omis de rappeler que « la ligne projetée vient remplacer l’ancienne, datant de l’époque coloniale, dont l’exploitation a cessé en 1997 ». S’étalant sur le projet, dont la réalisation a été confiée, a-t-il indiqué, « à l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF) », le ministre a déclaré que celui-ci a été fractionné en quatre tronçons. Un premier, «d’une longueur de 50 km, déjà opérationnel entre Alger et Blida, permet d’assurer, d’une façon régulière, des liaisons entre la Capitale et les villes de Chlef, Oran et Béchar ». D’une longueur « de 140 km », le deuxième qui reliera la localité de Chiffa, dans la wilaya de Blida, à la ville de Ksar-El-Boukhari, dans celle de Médéa, est présentement, selon le ministre, «au stade final des études ». Quant au troisième tronçon, reliant cette dernière ville à l’actuelle localité, et néanmoins future nouvelle ville, de Boughzoul, dans la wilaya de Djelfa, située à quelque 40 km plus au sud, sa situation est quelque peu différente : en réalisation depuis 2014, ses travaux, qui ont atteint un taux (de réalisation)« de 6% », sont aujourd’hui, « pour des raisons de rationalisation des dépenses publiques, a précisé le ministre, gelés ». Une situation qui n’est pas celle du quatrième et dernier tronçon de ce projet structurant : celui-ci, qui court sur presque 100 km entre Boughzoul et le chef-lieu éponyme de la wilaya de Djelfa et « dont la réalisation a été confiée à un consortium composé des entreprises COSIDER, SEPTA et ENFRARI », enregistre, toujours selon Boudjemaâ Talai, « un taux d’avancement de ses travaux avoisinant les 35% ». Répondant à la question de Tayeb Knaiber, un autre membre du Conseil de la nation, sur les réductions que les entreprises nationales publiques comptent décider, durant la prochaine saison estivale, sur les lignes aériennes et maritimes, qu’elles exploitent, le ministre a déclaré que, pour le moment, ce qui a été annoncé ne concerne que le transport maritime où « les réductions seront de l’ordre de 35%» sur les tarifs habituels.
Mourad Bendris

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