Le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Aït Messaoudène, a reçu lundi au siège de son département l’ambassadeur de l’État de Palestine en Algérie, Fayez Abu Aïta, lors d’une rencontre placée sous le signe de la fraternité, de la solidarité et du soutien indéfectible de l’Algérie au peuple palestinien. Selon un communiqué du ministère rendu public mardi, les discussions ont porté sur la coopération bilatérale dans le domaine de la santé ainsi que sur la situation humanitaire dramatique que traverse la Palestine, particulièrement à Ghaza, du fait de l’agression sioniste et du blocus qui continue d’affamer et d’éprouver la population civile. M. Ait Messaoudène a tenu à rappeler, à cette occasion, que « l’Algérie demeurera fidèle à ses principes immuables dans la défense des causes justes, à leur tête la cause palestinienne ». Il a souligné le « soutien inconditionnel de l’Algérie au peuple palestinien frère dans sa lutte pour le recouvrement de ses droits légitimes et l’établissement de son État indépendant avec pour capitale El-Qods». Le ministre a également réitéré la « pleine disposition » de son département à assurer une « prise en charge optimale des malades palestiniens présents en Algérie », dans tous les établissements hospitaliers du pays. Ce geste humanitaire, a-t-il précisé, s’inscrit dans la continuité des liens de fraternité profonde et de coopération exemplaire entre les deux peuples. Cette coopération, qui dépasse le cadre institutionnel, trouve ses racines dans une histoire commune de luttes et de valeurs partagées. L’Algérie, depuis son indépendance, a toujours fait de la cause palestinienne une composante essentielle de sa politique étrangère, considérant la liberté du peuple palestinien comme le prolongement naturel de sa propre libération du colonialisme. De son côté, l’ambassadeur de l’État de Palestine, Fayez Abu Aïta, a exprimé sa « profonde gratitude » envers l’Algérie pour son « soutien constant et de principe » sous la conduite du président Abdelmadjid Tebboune. Il a salué la voix de l’Algérie sur la scène internationale, qui n’a cessé de défendre la légitimité du droit palestinien et de dénoncer l’impunité de l’occupation. « L’Algérie a toujours été et demeure le fervent défenseur du droit palestinien », a-t-il affirmé, rappelant que c’est à Alger, en 1988, que fut proclamé l’État de Palestine. Ce fait historique, a-t-il souligné, symbolise la constance d’un engagement et la profondeur d’une fraternité exemplaire entre les deux nations. M. Abu Aïta a également insisté sur le lien moral et symbolique qui unit les deux peuples : « Le peuple palestinien puise de la glorieuse Révolution algérienne les valeurs de résistance et de liberté », a-t-il déclaré, avant de rendre hommage à la solidarité active du gouvernement et du peuple algériens dans les forums régionaux et internationaux. Cette rencontre intervient dans un contexte où l’Algérie redouble d’efforts diplomatiques pour porter la voix de la Palestine dans toutes les instances internationales. Fidèle à sa doctrine fondée sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, Alger défend inlassablement la cause palestinienne comme une question de justice universelle. La dimension humanitaire, soulignée par le ministre de la Santé, traduit la volonté de l’Algérie d’agir concrètement sur le terrain, en offrant des soins, un refuge et un appui logistique aux Palestiniens affectés par la guerre et l’exil. Ce soutien, plus que symbolique, s’inscrit dans une démarche globale de solidarité active et de défense des droits humains. Ainsi, au-delà de la diplomatie, c’est tout un peuple – celui d’Algérie – qui continue de faire vivre la flamme d’une fraternité historique. L’accueil réservé aux blessés palestiniens, les campagnes de solidarité, les positions fermes dans les institutions internationales : autant de gestes qui confirment qu’en Algérie, la Palestine n’est pas une cause étrangère, mais une part intime de la conscience nationale. À travers cette rencontre entre le ministre Ait Messaoudène et l’ambassadeur Fayez Abu Aïta, Alger réaffirme que sa position n’est ni circonstancielle ni protocolaire : elle s’enracine dans une mémoire commune, celle des peuples qui ont conquis leur liberté au prix du sang et qui refusent que la justice demeure captive des rapports de force. Dans une région bouleversée par les violences et les déséquilibres géopolitiques, la constance algérienne en faveur de la Palestine résonne comme un message de fidélité et d’espoir. L’histoire, souvent cruelle, rappelle que les alliances de principe sont rares ; mais entre Alger et la Palestine, c’est une fraternité de luttes, de sacrifices et de convictions qui continue d’écrire sa propre page dans la longue marche vers la liberté.
M. Seghilani