Comme chaque année à l’approche de la fête du Mawlid Ennabawi el Charif, des quantités importantes de produits pyrotechniques (pétards, feux d’artifices….) ornent et envahissent les moindres recoins de la capitale. D’autres produits ont pignon sur rue, ils se vendent facilement et exposés à la vue des passants tels que les allumettes, les bougies et «el Amber». Comme d’habitude à l’approche de cette fête religieuse, les marchés populaires de la capitale sont inondés de pétards et autres feux d’artifices. En effet, Des jeunes vendeurs de pétards installent leurs étals diminuer dans les rues et les trottoirs et à proximité des établissements scolaires pour écouler leurs produits, aussi dangereux que parfois mortels et ce malgré leur interdiction depuis de nombreuses années. Lors de notre virée, hier à «Souidania» (Alger), nous avons remarqué que les produits pyrotechniques (prohibés) ont fait leur apparition sur les étals des jeunes vendeurs. Des tables garnies de bougies de différentes couleurs, feux d’artifices et toutes sortes de pétards sont, aussi même proposées comme les «doubles bombes», les fusées, les fumigènes ».
«CHITANA», «MARGUAZA», «ZENDA», «SAROUKH», « NOUALA», LES VEDETTES DU MARCHÉ DES PRODUITS PYROTECHNIQUES EN ALGÉRIE !
«Chitana» ou «Diablesse», «Marguaza», «Zenda», «Papillions» ou «Pétards volants», «double bombe», «Saroukh», «Nouala» sont , en effet, des noms de pétards attribués à ces produits pyrotechniques par de nombreux jeunes rencontrés au même endroit : « La demande est croissante et les prix vont encore augmenter jusqu’à la veille de la fête du Mawlid Ennabawi el Charif», nous fera savoir, Islam, un revendeur de pétards interrogé hier devant une épicerie. Avant d’ajouter : « les prix de ces produits sont chers cette année….espérant qu’ils vont à la veille du Mouloud … «Chitana», par exemple elle se vend à 3000 DA le grand paquet, «Zenda»,par contre elle est à 4000 DA le paquet,……. ». Même si les prix sont chers, les parents et les enfants achètent ces jeux inflammables indispensables à la fête. Aussi, ces ventes de pétards constituent une occasion en or pour les enfants de s’approvisionner encore de ce genre de jeux pyrotechniques. Au cours de notre conversation avec ces enfants, ces derniers précisent qu’a chaque fois à l’arrivée de la fête du Mouloud, ils se rassemblent dans les rues et ils se donnent à coeur joie faisant exploser des dizaines de pétards à la fois : «Comme tous les ans, j’achète à mes enfants les pétards et les feux d’artifices à l’occasion de cette fête religieuse … pour leur faire plaisir », témoigne, Ali, 53 ans, un père de famille résidant à Souidania. Celui-ci confirme aussi que : «On est très attaché à la célébration du Mawlid Ennabaoui Echarif… et la commémoration de cette fête se fait a travers la création d’ambiance conviviale entre les membres de la famille ….On se réunit le soir pour un grand repas et à la tombée de la nuit les jeunes sortent s’amuser dans les rues….», at- il précisé. Outre cela et pour sensibiliser les jeunes aux risques liés à l’utilisation des pétards, nous avons contacté (L.B), un médecin généraliste. Ce dernier nous expliquera que l’utilisation des pétards reste une tendance très dangereuse pour l’enfant : « les enfants peuvent brûler leur yeux et abîmer définitivement l’audition avec des surdités partielles ou totales, aussi ils peuvent blesser leur visages ou autres parties de leurs corps», at- il révélé également. Avant d’ajouter : «Et pour ne pas gâcher la fête… les parents sont appelés à redoubler leur conseils et leurs prudence à leur enfants.» Ceci dit, aussi et afin de lutter contre ces pratiques, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a lancé une campagne de sensibilisation et d’information sur la prévention des accidents dûs aux pétards et aux produits pyrotechniques sous le slogan «Des dinars en fumée et des vies en danger » afin de mieux informer le grand public sur les dangers de ces jeux pyrotechniques. Tout en incitant les directeurs, notant ainsi que les pétards ou tout autres produits pyrotechniques ont un effet dévastateur sur l’être humain et peuvent avoir des conséquences physiques graves surtout, parfois irréversibles parfois jusqu’à la mort. Mehdi Isikiou