Les décisions du Sommet arabe et islamique nécessitent davantage d’efforts pour mettre fin à l’agression sioniste, lever le siège de Ghaza et apporter des secours au peuple palestinien.
C’est l’avis de la Résistance palestinienne à propos de la résolution du Sommet arabo-islamique, concernant la nécessité pour le Conseil de sécurité de prendre une décision contraignante au titre du Chapitre VII pour obliger l’entité sioniste à cessez-le-feu à Ghaza.
« Notre peuple attend que ses frères arabes et musulmans activent les outils disponibles pour imposer la cessation de l’agression », estime la Résistance palestinienne. À l’ouverture du Sommet, tenu lundi à Ryadh en Arabie saoudite, le prince héritier du Royaume d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé la communauté internationale à stopper les attaques de l’entité sioniste en Palestine et au Liban. Il a souligné que l’entité sioniste continuait à commettre un génocide dans la bande de Ghaza, Le prince héritier saoudien a, à cette occasion, appelé l’entité sioniste à « respecter la souveraineté territoriale de la République islamique d’Iran » et à « s’abstenir d’attaquer son territoire ». Dans le même sens, l’opinion africaine dominante s’est exprimée, lors du Sommet, par la voix du président nigérian Bola Ahmed Tinubu qui a indiqué que l’agression sioniste a « trop duré et qu’elle a causé de grandes souffrances ». En tant que représentants de Nations attachées à la justice, à la dignité humaine et au caractère sacré de la vie humaine, nous avons tous l’obligation morale de mettre fin immédiatement à cette agression. Il ne suffit pas d’émettre des condamnations vides de sens. Le monde doit œuvrer pour mettre fin à l’agression sioniste de longue date contre Ghaza », a-t-il ajouté, réaffirmant le soutien de son pays à une solution à deux États. Les positions constantes et historiques de l’Union africaine vis-à-vis de la cause palestinienne, ont été saluées par le Sommet arabo-islamique. Elles sont renforcées par la création d’un mécanisme tripartite de soutien à la cause palestinienne entre la Ligue arabe, l’OCI et l’Union africaine (UA). Ahmed Attaf a pris part, lundi, à Ryadh, à la cérémonie de signature pour la création de ce mécanisme.
Réunion du Conseil de sécurité
À la demande de l’Algérie, de Guyana, de la Slovénie et de la Suisse, le Conseil de sécurité était appelé, hier soir, à tenir une réunion pour débattre la question de la famine dans le nord de Ghaza. Cette demande fait suite au rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), publié lundi. La réunion intervient immédiatement après le sommet conjoint extraordinaire de l’OCI et de la Ligue arabe qui a appelé, notamment, à l’arrêt de l’agression sioniste contre Ghaza. Toutefois, plus personne ne se fait d’illusion sur la capacité du Conseil de sécurité à imposer, à l’entité sioniste le respect du droit international, dans tous les domaines et encore moins dans le domaine humanitaire. Lundi, le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Ammar Bendjama, a expliqué que le monde a beaucoup changé depuis la création du Conseil de sécurité en 1945 et que la composition du Conseil ne reflète plus les réalités mondiales actuelles, notant que sa légitimité et son efficacité sont devenus de plus en plus discutables, y compris le droit de veto dont disposent les cinq membres permanents, qu’il compte en son sein. Ammar Bendjama, qui présidait les travaux de la réunion de l’Assemblée générale des Nations unies consacrée à l’examen de la question de la représentation équitable au Conseil de sécurité, de l’augmentation du nombre de ses membres et d’autres questions liées au Conseil, a souligné le plein soutien de l’Algérie à la nécessité d’éliminer en priorité l’injustice historique contre l’Afrique et de traiter le continent comme un cas particulier. Il a également regretté l’échec du Conseil à remplir son mandat face à l’agression génocidaire sioniste contre les Palestiniens depuis un an. À propos de la réforme du Conseil de sécurité, le représentant de l’Algérie a déclaré qu’elle n’arrivera peut-être pas bientôt, pour des raisons que nous connaissons tous. Cependant, nous devons commencer quelque part».
M’hamed Rebah