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LE MAGAZINE AMÉRICAIN FOREIGN POLICY SUR LA RECONNAISSANCE DE LA PRÉTENDUE MAROCANITÉ DU SAHARA OCCIDENTAL : « L’administration Biden dans l’embarras »

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Dans un long reportage, publié samedi sur la question sahraouie sous le titre « Sahara occidental, dernière forteresse de résistance pour en finir avec la colonisation », le magazine américain « Foreign Policy a fait la lumière sur l’escalade de la guerre au Sahara occidental, après la reprise de la lutte armée le 13 novembre 2020, suite à la violation par l’occupation marocaine de l’accord de cessez-le-feu, démontrant comment ce conflit, qui dure depuis près d’un demi-siècle, menace la sécurité et la stabilité de la région. Les rédacteurs de l’article ; à savoir : Andrea Prada Bianchi et Pesha Magid, qui ont accompagné sur le terrain les combattants de l’armée sahraouie dans leur guerre contre l’armée marocaine, ont apporté des témoignages sur la guerre en cours entre le Front Polisario et l’occupant marocain, ainsi que des faits historiques et juridiques sur la nature du conflit dans la dernière colonie d’Afrique.
« Les Sahraouis mènent une guerre d’usure le long du mur de sable alors que la réponse des forces marocaines n’est qu’aléatoire », affirment-ils dans leur témoignage, tout en mettant en garde contre les répercussions de la poursuite de la guerre au Sahara occidental sur toute la région.
Selon le magazine, la lutte du Front Polisario contre le Maroc « n’a techniquement jamais pris fin », rappelant l’accord de cessez-le-feu qui devait conduire à l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, signé en 1991 entre le Front Polisario et le Maroc, sous les auspices de l’ONU. Un référendum qui n’a jamais eu lieu d’ailleurs. Entre temps, affirment les signataires de l’article, le Maroc pille les ressources naturelles du Sahara occidental comme le phosphate de la région occupée et a signé des accords avec des sociétés étrangères pour rechercher du gaz naturel au large des côtes du Sahara occidental occupé.
Revenant à la décision prise en 2020 par Donald Trump, alors président des États-Unis, de reconnaître la prétendue « souveraineté » du Maroc sur le Sahara occidental et la promesse d’ouverture d’un consulat américain à Dakhla, ville sahraouie occupée, le magazine Foreign policy (FP) a jugé que la « bombe diplomatique » lâchée par l’ex-président américain en référence à cette décision continue de « peser aujourd’hui sur l’administration de l’actuel président des États-Unis, Joe Biden ». Donald Trump avait conditionné, rappelle-t-on, son soutien au plan marocain de large autonomie des territoires du Sahara occidental contre la normalisation des relations de Rabat avec l’entité sioniste et la signature des accords Abraham qui ont, pratiquement,  mis le Maroc sous tutelle israélienne.
Les deux journalistes soulignent dans leur article que « l’administration Biden est dans une position embarrassante du point de vue diplomatique », même si les États-Unis continuent de soutenir Rabat dans nombre de domaines. Les auteurs de l’article rappellent que la décision de Trump « reviendrait à aller ouvertement à l’encontre de la politique de l’ONU ».

Consulat « fantôme » à Laâyoune occupée
Les journalistes constatent par ailleurs que le consulat à Dakhla dans la ville principale de Laâyoune » occupée est toujours un bâtiment vide. Le département d’État américain avait déclaré qu' »il n’avait rien de nouveau à annoncer concernant le projet de consulat à Dakhla, rappelle-t-on encore à ce propos.
Cité par le magazine, le président de la République et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a déclaré que la reconnaissance par Trump de la prétendue « souveraineté » marocaine et les ventes d’armes de Biden à Rabat « ne servent pas la paix mais conduisent à plus de tension, car elles encouragent l’État occupant à persister dans son opposition à toute solution pacifique et juste. Nous appelons de toute urgence les États-Unis à rectifier leur politique envers le Sahara occidental ».
Questionné par FP sur la guerre actuelle entre le Maroc et le Front Polisario, Brahim Ghali, a affirmé que « l’expérience passée au front en tant que combattant lui avait donné confiance dans la lutte actuelle » et que «la victoire est une question de temps ».
« Chaque génération porte et fait grandir la cause en elle », a-t-il dit. Selon le magazine, la lutte du Front Polisario contre le Maroc « n’a techniquement jamais pris fin », tout en rappelant l’accord de cessez-le-feu qui devait conduire à l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, dernière colonie en Afrique signé en 1991 entre le Front Polisario et le Maroc, sous les auspices de l’ONU. Un référendum qui n’a jamais eu lieu d’ailleurs.
Entre temps le Maroc pille les ressources naturelles du Sahara occidental comme le phosphate de la région occupée et a signé des accords avec des sociétés étrangères pour rechercher du gaz naturel au large des côtes du Sahara occidental occupé.
« C’est l’indéfendable inaction de la communauté internationale qui a encouragé l’État occupant du Maroc à continuer, en toute impunité, à occuper par la force des parties du Sahara occidental. C’est aussi simple que ça », a déclaré Mohamed Sidi Omar, représentant du Front Polisario auprès des Nations unies et coordinateur avec la Mission onusienne pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO), lors d’une récente session du Comité de décolonisation de l’ONU.  Depuis l’élection de Joe Biden, les déclarations des nouveaux responsables américains laissent entendre un revirement de la position de Washington dans le conflit du Sahara occidental. L’ambassadrice des États-Unis à Alger, Elizabeth Moore Aubin, a déclaré que son pays partage, avec l’Algérie, le même point de vue concernant le problème du Sahara occidental.
Brahim O.

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