Le ministre russe des Affaires étrangères et l’ambassadeur syrien en Russie ont inauguré hier, une exposition, à Moscou, dédiée au 80e anniversaire des relations entre leurs deux pays, événement au cours duquel Sergueï Lavrov a dénoncé la «dictature unipolaire» de l’Occident.
«Face aux difficultés de la dictature unipolaire, nous devons résister», a déclaré ce 19 juillet Sergueï Lavrov à l’occasion de l’inauguration d’une exposition célébrant les 80 ans de l’établissement des relations diplomatiques entre la Russie et la Syrie. Des relations qui remontent au 21 juillet 1944, au cours de la Seconde Guerre mondiale, a précisé le ministre russe. «C’étaient des temps difficiles pour notre pays et pour le monde entier et aujourd’hui nous passons à nouveau par une période compliquée», a-t-il poursuivi. «L’Occident, avec à sa tête les États-Unis, lance un véritable défi à l’Histoire et au processus de formation d’un monde plus stable, plus juste», a ajouté le chef de la diplomatie russe. Celui-ci a notamment souligné le «soutien de principe» apporté par Damas à Moscou dans le cadre du conflit en Ukraine et a plaidé pour la préservation des intérêts vitaux et la souveraineté de la Russie ainsi que de la Syrie. «Nous continuerons de travailler de façon indépendante sur la scène politique avec ceux qui sont prêts à travailler sur des principes d’égalité et de respect mutuel», a réitéré Sergueï Lavrov. L’ambassadeur syrien en Russie, Bachar Jaafari, a pour sa part loué le partenariat entre les deux pays, soulignant le concours russe au développement des infrastructures de son pays (notamment les chemins de fer et les ports). «Les entreprises russes ont joué un rôle essentiel dans l’exploration pétrolière et gazière et dans les projets d’extraction», a par ailleurs souligné cet ancien représentant permanent de la Syrie auprès des Nations unies.
R. I.
