L’Algérie est à équidistance des belligérants en Libye et ne soutient aucune partie à l’exception du peuple libyen, a déclaré le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, dans une interview accordée à CNN International en marge de sa participation à la 76 ème session de l’Assemblée générale de l’ONU.
En réponse à une question sur des allégations contre l’Algérie, selon lesquelles Alger ne serait pas un « intermédiaire honnête » dans le processus de règlement de la crise en Libye car soutenant une partie opposée aux autorités actuelles, le chef de la diplomatie, R. Lamamara déclare à CNN que « c’est faux, l’Algérie ne so utient aucune partie en Libye » et de souligner « à l’exception du peuple libyen lui-même » a-t-il précisé. Poursuivant dans ses réponses il dira que «s’’il y a un pays dans la région qui est à équidistance de tous les (protagonistes) en Libye c’est précisément l’Algérie », donc j’estime, poursuit le Mae R. Lamamra « que cela doit être corrigé » a-t-il affirmé . Rappelant dans le cadre des efforts consentis et au cours de l’Algérie pour aider les Libyens à renouer avec la vie politico-institutionnelle, seule voie garantissant au peuple libyen de sortir du chaos dans lequel il est plongé, près d’une décennie, le ministre Lamamra dira que « l’Algérie a réussi à convaincre les pays voisins de la Libye de la priorité que représente le départ des mercenaires et des terroristes de Libye ». Poursuivant sur la rencontre d’Alger des pays voisins de la Libye à laquelle a pris part la chef de la diplomatie, Lamamra affirme que cette réunion « a été un succès » au regard de la teneur de ces travaux, citant notamment « le consensus créé parmi ces pays quant à l’importance du départ des mercenaires et des terroristes (mais) sans déstabiliser les pays de la région », a rappelé à ce titre le ministre. Réitérant l’engagement de l’Algérie « à rester aux côtés du peuple libyen des autorités et du gouvernement libyen » il affirme que « nous ferons tout ce qui est possible pour que les élections (législatives et présidentielles prévues décembre prochain : Ndlr) se tiennent dans les délais » afin poursuit-il « d’assurer la démocratisation de la Libye (…) et pour que ce pays retrouve sa place dans la région comme un acteur clé » a précisé Lamamra. Signalant plus loin dans ses déclarations que « l’Algérie est un acteur clé dans la région du Sahel » le chef de la diplomatie algérienne dira que notre pays « est actuellement en train de mener une médiation entre le Mali et des groupes rebelles » et est également en train, ajoute-t-il « de construire de bonnes relations de voisinage au Sahel en faisant la promotion de la réconciliation nationale avec un certain nombre de pays de la région ».
Karima B.
Le Maroc échoue à saboter la concrétisation du gazoduc trans-saharien Algérie-Nigeria
Le gazoduc trans-saharien , connu aussi sous l’appellation ( NIGAL) devant relier le Nigeria à l’Algérie se concrétise. Ce projet de portée stratégique à plus d’un titre, il a été pensé faut-il le rappeler, dans les années 80 , mais ce n’est quen juillet 2009 que l’accord concrétisant la mise en œuvre du gazoduc trans-saharien n’a été signé que par les gouvernements de l’Algérie, au Niger et le Nigeria. La traduction de sa concrétisation si elle porte un grand « ouf » pour les pays précités, il ne sera pas le cas pour notre voisin de l’ouest, qui a œuvré longtemps pour faire échec et saboter ce projet dans la région trans-saharienne. Il y va sans dire qu’entre une démarche cohérente sur fond d’ une vision stratégique et percutante, de l’Algérie, un acteur incontournable dans la région, notamment par son rôle sur le marché gazier, et une politique basée sur des manœuvres conjoncturelles du Maroc, y a pas photo. Les acteurs étrangers, pays ou compagnies activant dans le secteur gazier ne peuvent faire fi de l’illégalité de l’occupation marocaine au Sahara occidental, territoire ayant une large côte sur l’Atlantique. Il est à rappeler qu’en juillet 2016, à l’occasion du 27e sommet ordinaire de l’Union africaine, avant l’adhésion du Maroc à l’UA, le Nigéria avait réaffirmé sa volonté « d’engager le lancement du gazoduc trans-saharien », projet détenu par Sonatrach et la NNPC (Nigéria) et par la Compagnie nationale du pétrole du Niger.
K. B.