Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, hier, en audience, qui s’est déroulée au palais d’El – Mouradia, le ministre des Affaires étrangères et européennes du Grand-Duché de Luxembourg, Jean Asselborn, en visite en Algérie du 23 au 25 août courant. L’audience s’est déroulée en présence du chef de la diplomatie nationale, Ramtane Lamamra, et du directeur de cabinet de la présidence de la République, Abdelaziz Khellaf. Auparavant, Jean Asselborn s’est entretenu avec Ramtane Lamamra. À l’issue des entretiens, les deux parties ont signé deux accords portant sur la coopération aérienne et politique. Dans une déclaration à la presse rapportée par une dépêche de l’APS, Lamamra s’est félicité de la signature des deux accords de coopération, souhaitant voir se conclure prochainement d’autres accords, compte tenu de la volonté des deux pays amis de consolider et développer leurs relations bilatérales de manière à ce qu’elles reflètent les liens d’amitié qui les unissent, et de la convergence de vues concernant nombre de questions d’intérêt commun.
Affirmant que « les relations algéro-luxembourgoises étaient anciennes et prometteuses », Lamamra a relevé que « les débats qui ont eu lieu ce mercredi sont de nature à renforcer les relations bilatérales », soulignant que « ces discussions devront jeter les fondements d’une relation répondant aux exigences de l’amitié et de la franchise entre les pays amis ». Il a également indiqué que « l’Algérie et le Luxembourg partagent la même vision en matière de candidatures dans les domaines de la diplomatie multilatérale ».
L’Algérie intraitable sur les questions de décolonisation
Quant à la position des deux pays vis-à-vis de nombre de questions internationales, le chef de la diplomatie nationale a dit : « nous demeurons convaincus que les principes du droit international doivent être appliqués partout et à tout moment, et notre soutien aux Nations unies et à la diplomatie multilatérale est un principe absolu pour l’Algérie, applicable à tous les conflits dans le monde », ajoutant : « j’espère que nous serons tous en faveur d’une solution légitime, conforme au droit international contemporain, dans le traitement des causes palestinienne, sahraouie ou autres ».
De son côté, et cité par la même source, le MAE du Luxembourg a fait état de l’importance de l’ouverture « d’une ligne aérienne directe entre le Luxembourg et Alger » qui serait bénéfique pour les deux pays, notant également que l’accord sur la coopération politique signé entre les deux parties serait amené à être « développé » à l’avenir.
Le ministre luxembourgeois a, en outre, souligné s’être mis d’accord avec son homologue algérien pour « promouvoir le multilatéralisme » et tout ce qui est en rapport avec le droit international et la coopération sur la base de la charte des Nations unies. Jean Asselborn a notamment souligné la volonté de l’Union européenne d’appuyer les efforts de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, pour parvenir à une solution politique à ce conflit. « En tant qu’européen, on va tout faire pour appuyer De Mistura dans sa mission onusienne pour trouver une solution qui serait la bienvenue », a-t-il déclaré, soulignant une convergence de vue avec l’Algérie « pour avancer sur la base du respect du droit international ». Les déclarations du MAE du Luxembourg, à partir d’Alger, à propos de la question sahraouie, viennent ainsi d’appuyer les Affirmations du Haut représentant de l’UE aux affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell qui, dans un entretien à la télévision espagnole TVE, a réaffirmé le soutien de la communauté européenne à l’autodétermination du peuple sahraoui. Une réponse, par ailleurs, qui s’adressait au roi marocain qui a proféré des menaces en représailles contre les pays qui ne s’alignent pas sur ses thèses expansionnistes au Sahara occidental.
F. G.