Le Kenya a réaffirmé son soutien au plan de règlement des Nations unies pour résoudre le conflit du Sahara occidental devant permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination, a rapporté mardi le journal kenyan Capitalfm. S elon le journal, les services du viceprésident du Kenya ont démenti les allégations du représentant du Maroc à Nairobi, El Mokhtar Ghambou, selon lesquelles le numéro 2 kenyan, William Ruto, soutenait la supposée proposition de solution marocaine au Sahara occidental. Dans sa déclaration, le cabinet du vice-président, a soutenu que le Kenya « en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, est dans son intérêt de soutenir le processus de paix de l’ONU concernant la question du Sahara occidental, conformément à la décision 693 des chefs d’État ». Le même média a rapporté également que Ken Osinde, chef de cabinet de Ruto, a écrit lundi, au ministère des Affaires étrangères pour réfuter les déclarations publiées par l’agence de presse marocaine (MAP) et un certain nombre de médias locaux. « Il est venu à notre attention que le 24 mars 2021, à travers une dépêche publiée par l’agence MAP, certaines allégations ont été attribuées au vice-président. Ces affirmations ont été relayées le 26 mars 2021 », dit la lettre relayée mardi par le journal. Il est noté dans cette missive que les images illustrant ces informations diffusées par des médias marocains, « proviennent d’un événement différent auquel a assisté le vice-président et n’ont rien à voir avec les affirmations de l’ambassadeur », a expliqué Osinde dans une lettre adressée au secrétaire du Cabinet de la ministre des Affaires étrangères kenyanne, Raychelle Omamo. « Cette communication a pour but de vous informer que ces allégations sont fausses et d’exhorter le ministère à traiter la question (du Sahara occidental) conformément au protocole du gouvernement », ajoute-t-on. Le Kenya, qui préside actuellement le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS/UA), a soutenu au fil des ans la lutte du peuple sahraoui pour l’autodétermination, tout en appelant à la fin d’un conflit prolongé, une proposition soutenue par l’UA et son organe le CPS. Le journal, a rappelé par ailleurs que « la question du Sahara occidental a menacé de déstabiliser les relations Kenya-Maroc dans le passé, la plus récente résultant de l’ouverture d’une ambassade de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) au Kenya en février 2014 ». Le Maroc a adhéré à l’UA en janvier 2017 après une absence de 33 ans après s’être engagé à respecter l’Acte constitutif de l’UA qui insiste sur le strict respect du principe d’intangibilité des frontières héritées à la colonisation et le non recours à l’usage de la force entre les États membres.
M. Bendib