Tout le monde s’accorde à dire que la sélection algérienne de handball dispose de très bonnes individualités, sauf qu’elle ne parvient pas à les mettre en valeur sur le plan collectif.
La preuve : ses prestations lors du premier tour de la coupe du monde, qui se poursuit en Égypte, ont déçu plus d’un. D’ailleurs, même si l’on ne s’attendait nullement à un ‘’miracle’’ contre l’Islande lors de la deuxième sortie, tout le monde a été choqué par le score lourd avec lequel le sept algérien a été tétanisé.
Il est donc loin le temps où la petite balle nationale imposait le respect sur le plan international. À l’époque, elle disposait d’un technicien hors pair sur le banc de touche. Allusion faite à Aziz Derouaz qui était derrière le riche palmarès de l’équipe nationale et aussi du MCA, notamment sur le plan africain. Aujourd’hui, Derouaz, qui a été évincé du poste de président de la Fédération de handball, après avoir souhaité servir ce sport d’une autre fenêtre, vit difficilement cette chute libre de sa discipline préférée. Commentant les prestations des Fennecs sur le sol égyptien, l’emblématique coach national ne cache pas sa déception, même s’il n’est pas du tout surpris par les maigres copies rendues par les coéquipiers de Berkous. Derouaz n’hésite d’ailleurs pas à mettre le doigt sur l’endroit du mal, estimant que la sélection algérienne est victime de son très faible niveau sur le plan défensif. «L’arrière-garde est devenue un secteur décisif dans le jeu à sept. Il faudra former des joueurs qui excellent en défense. Le handball moderne est axé sur les joueurs qui savent défendre et aussi attaquer en même temps», dira-t-il. Il a ajouté qu’il s’attendait personnellement à ces résultats et aussi à ces prestations ternes, «vu les moyens dont dispose l’équipe nationale et les conditions dans lesquelles elle a préparé le rendez-vous planétaire». Derouaz a, en outre, lancé un appel en direction des responsables du Ministère de la Jeunesse et des Sports, leur rappelant que le handball national continue sa traversée du désert, et qu’il faudra stopper l’hémorragie. «L’Algérie a des traditions dans cette discipline qu’on est en train désormais de perdre au fil des années, comme l’atteste la place qu’occupe notre handball sur le plan africain, pour ne pas dire mondial, car on est très loin à présent du haut niveau. Cela dit, il est temps de tracer une politique basée sur la formation à long terme. On n’a pas d’autres solutions pour rebondir. J’espère que le prochain bureau fédéral sera en mesure de sauver le handball algérien d’une mort programmée, et permettre à nos différentes sélections de faire face ne serait-ce qu’aux adversaires du deuxième niveau», a-t-il conclu. À signaler que la sélection algérienne, qui s’est qualifiée au deuxième tour de la coupe du monde au prix de sa victoire arrachée sur le fil contre le Maroc, croisera le fer demain à la France.
Hakim S.
