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LE HAMAS, LE DJIHAD ISLAMIQUE ET LE FPLP À L’UNANIMITÉ : « Rejet de toute tutelle étrangère sur Ghaza »

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Dans un communiqué conjoint publié vendredi soir, le Hamas, le Djihad islamique et le Front populaire de libération de la Palestine ont affirmé leur rejet catégorique de toute forme de tutelle étrangère sur le secteur de Ghaza, soulignant que la gestion du territoire et le fonctionnement de ses institutions relèvent exclusivement de la souveraineté palestinienne.
Les trois mouvements ont insisté sur le caractère purement national de la gouvernance du secteur, tout en se disant ouverts à la participation arabe et internationale dans les domaines de la reconstruction, du redressement et du soutien au développement. Le communiqué annonce par ailleurs des discussions en cours avec l’Égypte en vue de la tenue d’une réunion nationale palestinienne urgente, destinée à définir les étapes politiques et institutionnelles suivant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Cette initiative vise à « unifier la position palestinienne et reconstruire les institutions nationales sur des bases de partenariat et de responsabilité collective ».

Une unité face aux défis
Les factions palestiniennes considèrent cette phase comme « une opportunité pour renforcer la solidarité sociale à l’intérieur du secteur de Ghaza », réitérant leur appel à l’unité et à l’engagement national pour construire un front politique commun. Elles ont rappelé leur attachement inébranlable aux droits du peuple palestinien, notamment la fin de l’occupation, le droit à l’autodétermination et l’établissement d’un État palestinien indépendant et pleinement souverain, avec El-Qods pour capitale.

Cessez-le-feu synonyme de victoire politique
S’agissant de l’accord de cessez-le-feu, les factions ont déclaré que « le comité de négociation palestinien a défendu jusqu’au bout la demande populaire d’un arrêt total de la guerre d’extermination », ajoutant qu’un premier accord a été obtenu malgré « les tentatives d’obstruction du régime sioniste ». Elles estiment que « cet accord constitue un échec politique et sécuritaire pour l’occupation, qui a échoué à imposer le déplacement forcé ou l’éradication du peuple palestinien ». Selon le communiqué, cet accord a déjà permis « d’alléger la souffrance de la population et d’obtenir la libération de centaines de prisonniers et prisonnières palestiniens ». Toutefois, les mouvements mettent en garde : la mise en œuvre du cessez-le-feu requiert « une vigilance nationale élevée et un suivi précis ». Ils s’engagent à poursuivre le dialogue avec les médiateurs afin de garantir le respect des clauses de l’accord par l’ennemi, notamment celles concernant la libération des détenus. Les factions ont accusé l’occupation d’avoir entravé la libération d’un grand nombre de prisonniers, dont des dirigeants du mouvement national, et ont exhorté les médiateurs — en particulier les États-Unis, l’Égypte, le Qatar et la Turquie — à maintenir la pression pour assurer l’application intégrale de l’accord.

Le peuple palestinien reste debout
Dans leur déclaration, les trois factions rappellent que « le peuple de Ghaza a résisté aux crimes les plus atroces avec un courage légendaire », et que la ténacité de la résistance et de la population « a mis en échec les plans sionistes de déplacement forcé, inscrivant une page glorieuse dans l’histoire du combat palestinien ».
Elles saluent « les scènes émouvantes du retour des déplacés vers la ville de Ghaza », symbole de la volonté d’un peuple refusant l’exil et réaffirmant son droit à la terre. « L’ennemi n’a pas réussi, en plus de deux ans de guerre, à briser la volonté de la résistance », affirme encore le texte, promettant aux familles de prisonniers que « leur libération demeure au sommet des priorités nationales ».

Soutien régional et international
Le communiqué rend hommage aux « fronts de soutien » au Yémen, au Liban, en Iran et en Irak, ainsi qu’aux efforts considérables des médiateurs égyptiens, qataris et turcs. Les factions expriment également leur gratitude envers le vaste mouvement mondial de solidarité avec la Palestine, qualifié de « mobilisation sans précédent qui a mis à nu l’isolement du régime sioniste ». Elles appellent à poursuivre et à intensifier ces mobilisations, soulignant que « la cause palestinienne n’est pas seulement nationale, mais aussi politique, morale et universelle ».

Nouvelle étape politique
Les signataires voient dans le cessez-le-feu « un acquis national majeur obtenu à l’issue de longues négociations », fruit du « courage de la résistance et de la constance du peuple ». Elles considèrent cette avancée comme « une étape essentielle vers la fin totale de l’agression, le retrait des forces d’occupation et la levée du blocus imposé à Ghaza ». Elles ont réitéré leur appel à la tenue d’une conférence nationale sous l’égide de l’Égypte afin d’élaborer une stratégie palestinienne globale et d’assurer la cohésion politique des différentes forces.
Le communiqué s’achève sur une promesse : celle de poursuivre la résistance jusqu’à « la réalisation complète des droits légitimes du peuple palestinien et l’établissement d’un État libre et souverain avec El-Qods pour capitale ».
Ce texte survient alors que, après deux années d’une guerre d’extermination contre Ghaza, le cessez-le-feu est entré en vigueur vendredi à midi. L’armée sioniste a annoncé le retrait de ses troupes jusqu’à la ligne dite « jaune », conformément à l’accord approuvé la veille par le gouvernement d’occupation. Des centaines de milliers de déplacés palestiniens ont aussitôt commencé à regagner le nord du territoire, marquant un tournant historique dans une guerre qui aura profondément redessiné la carte du Moyen-Orient et ravivé l’espoir d’une unité palestinienne retrouvée.
M. Seghilani

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