Le Gouvernement reprend en main le dossier casse-tête de l’ANSEJ. Outre la décision de changer la dénomination de ce dispositif de financement aux jeunes promoteurs, l’Exécutif vient à la rescousse des milliers d’entreprises endettées ou sombrées dans des difficultés financières.
Ainsi, lors d’une réunion tenue hier par visioconférence sous la férule du Premier ministre Djerad, au cours de laquelle plusieurs dossiers ont été examinés, le Gouvernement a décidé de revoir de fond en comble ce mécanisme de financement des entreprises pour les jeunes promoteurs dont l’objectif vise la création de la richesse et la génération des emplois. Ainsi, après avoir écouté l’exposé du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Micro-entreprise, Nassim Diafat, il a été décidé de changer la dénomination du dispositif qui, désormais, redevient l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entreprenariat (ANADE). En sus, l’Exécutif qui s’est engagé dans un passé récent à venir en aide aux jeunes entreprises en difficulté a décidé de refinancer celles qui présentent un bilan négatif.
Il convient de rappeler à ce sujet que vers la fin du mois d’août passé, le président de la République, alors en Conseil des ministres, a donné des instructions pour l’accompagnement des entreprises créée dans le cadre de l’ANSEJ, comme il a ordonné aussi au Gouvernement de revoir le mode de financement de ce mécanisme. « Le Gouvernement a entendu un exposé présenté par le ministre délégué auprès du Premier Ministre chargé de la Micro-entreprise relatif au projet de Décret présidentiel modifiant et complétant le Décret présidentiel n 96-234 du 02/07/1996 relatif au soutien à l’emploi de jeunes », a indiqué le communiqué du PM. Ainsi, parmi les nouvelles dispositions introduites, celles du changement de la dénomination de l’ANSEJ par l’Agence nationale d’appui et de Développement de l’entreprenariat, a précisé la même source. À ce titre, cite la même source, il a été décidé de « la levée des contraintes rencontrées » pour le développement du dispositif de soutien à la création d’activités par l’Agence et les porteurs de projets et garantir ainsi la pérennité des investissements. »
Pour ce faire, le Gouvernement, en plus de s’engager noir sur blanc à refinancer les micro-entreprises en difficulté, a décidé du « remplacement de la formule d’organisation des micro-entreprises en « cabinets groupés » par une nouvelle formule de « groupement des micro-entreprises », ainsi que de l’intégration de la possibilité d’abriter les micro-entreprises dans des micro-zones spécialisées aménagées au titre de la location pour les activités de production de biens et de services », pouvait-on y lire.
Ce dispositif de soutien de l’État à la création d’entreprises et de-là à l’emploi des jeunes algériens a été créé en 1996. Depuis lors, ce mécanisme a, certes, généré des milliers d’emplois, mais les promoteurs étaient beaucoup à avoir déclaré leurs entreprises en faillite. Les raisons différent d’un secteur autre. Le problème n’est pas tant d’ordre financier, puisque l’État a consenti des milliers de milliards, mais plutôt dans la gestion et l’allocution des crédits par filières d’activité. Le cas le plus édifiant est celui des services, comme les transports de voyageurs et des marchandises. Ce qui était une maladresse dans la stratégie tracée pour l’ANSEJ qui, au lieu de financer des activités rentables et créatrices de la richesse, ont mis le paquet sur des filières à peine génèrent-elles de l’argent pour couvrir leurs charges. Résultat des courses : des milliers de microentreprises sont endettées et le contentieux a causé un véritable souci aux gouvernements successifs.
Enfin, force est de constater que cette décision sera à même de soulager la souffrance des milliers de jeunes promoteurs de l’ANSEJ.
Farid Guellil
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