L’occupant marocain porte, depuis l’agression militaire contre les civils sahraouis dans la zone tampon d’El Guerguerat le 13 novembre 2020, « l’entière responsabilité » dans la rupture du cessez-le-feu de 1991 signé avec le Front Polisario , sous l »égide de l’Onu, en prévision de la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, qui n’a pas eu lieu à ce jour, en raison du refus marocain à se plier aux exigences du droit international.
Le représentant du Front Polisario aux Nations unies et coordinateur avec la Mission de l’Onu pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) Sidi Mohamed Omar. a déclaré qu’il « il est indéniable que le cessez-le-feu de 1991, qui fait partie intégrante du plan de règlement ONU-OUA approuvé à l’unanimité par le Conseil de sécurité, a été ouvertement torpillé par l’État occupant du Maroc par son acte d’agression contre les territoires libérés sahraouis le 13 novembre 2020 », a indiqué Sidi Mohamed Omar dans un communiqué. Pour le représentant du Front Polisario « le nouvel acte d’agression marocain a non seulement mis fin au cessez-le-feu et aux accords militaires connexes », mais a également sapé, affirme-t-il « le processus de paix de l’ONU au Sahara occidental et plongé la région dans une nouvelle spirale de tension et d’instabilités extrêmes », rappelant que « le SG de l’ONU et le Conseil de sécurité ont tous deux confirmé la rupture du cessez-le-feu de 1991, le 13 novembre 2020 ».
Poursuivant il indique que « dans son rapport (S/2021/843, paragraphe 2) daté du 1er octobre 2021, le SG de l’ONU a reconnu, entre autres, la reprise des hostilités entre l’occupant marocain et le Front Polisario » et que de son côté, « dans sa résolution 2602 (2021) adoptée le 29 octobre 2021, le Conseil de sécurité a constaté avec une profonde préoccupation la rupture du cessez-le-feu », rappelle Sidi Mohamed Omar. Selon le même responsable « la reconnaissance tant par le SG de l’ONU que par le Conseil de sécurité de la rupture du cessez-le-feu de 1991 et des réalités sur le terrain rend inacceptable, voire trompeuse, toute tentative de nier ou de minimiser la gravité de la situation actuelle dans la zone d’opérations de la Minurso où l’occupant poursuit son agression contre les territoires sahraouis libérés et son ciblage et ses meurtres délibérés de civils et la destruction de leurs propriétés ».
Il a fait observer, à ce propos, » qu’en dépit de la rupture du cessez-le-feu, le Front Polisario continue d’assurer la sûreté et la sécurité des observateurs militaires de la Minurso et de faciliter leurs opérations pour visiter (…) chaque site (ciblé par) des frappes menées par des drones marocains visant des civils dans les territoires sahraouis libérés » . Le Front Polisario considère frustrant et totalement injustifiable, poursuit –il « le fait que ni le Secrétariat de l’ONU ni le Conseil de sécurité n’aient voulu appeler les choses par leurs noms et identifier l’Etat occupant du Maroc comme l’unique responsable de la violation et du torpillage du cessez-le-feu de 1991 » a déploré le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU.
« ce silence prolongé ne fait qu’encourager l’occupant marocain à rester dans son état de déni et l’empêche d’affronter la réalité de la guerre qu’il a de nouveau déclenchée ». Avant de prévenir que « dans l’intérêt de la crédibilité de l’ONU, le Secrétariat et le Conseil de sécurité devraient abandonner une fois pour toutes leur politique d’ « ambiguïté destructrice » lorsqu’ils abordent la situation au Sahara occidental », soulignant que « cela implique qu’il ne faut pas mâcher les mots en ce qui concerne la situation sur le terrain dans le Territoire et au sujet des crimes continus perpétrés par l’Etat occupant du Maroc contre le peuple sahraoui ».
K. B.