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LE FOOTBALL ALGÉRIEN EN DEUIL : Mahieddine Khalef tire sa révérence à l’âge de 80 ans

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Le football algérien est en deuil après la disparition de l’une de ses plus grandes figures. Mahieddine Khalef, ancien sélectionneur national et légendaire entraîneur de la JS Kabylie, est décédé hier à l’âge de 80 ans. Retour sur le parcours exceptionnel de cet homme, bâtisseur d’un héritage inégalé et figure emblématique du sport national.  
Mahieddine Khalef laisse derrière lui une empreinte indélébile dans l’histoire du football algérien. Il a dédié sa vie au sport roi, devenant un modèle de réussite et de dévouement. 
La disparition de Mahieddine Khalef laisse un vide immense dans le monde du sport en Algérie. Depuis l’annonce de son décès, les hommages affluent de toutes parts. Joueurs, anciens coéquipiers, responsables sportifs et supporters saluent unanimement son rôle de pionnier et son immense contribution au football algérien. Pour les fans, Khalef n’était pas seulement un entraîneur : il représentait une époque où la passion et le talent brillaient de mille feux. Sa rigueur, son intégrité et son amour pour le football ont marqué des générations.  Connu pour sa contribution exceptionnelle à la JS Kabylie, il a transformé ce club en une référence nationale et continentale. Sous sa direction, l’équipe a conquis huit Championnats d’Algérie, deux Coupes d’Algérie et trois titres continentaux, notamment en Coupe d’Afrique des Clubs Champions (aujourd’hui Ligue des Champions CAF).  Le succès de Khalef ne se limite pas à son palmarès. C’était un homme visionnaire, capable de détecter et de développer les talents locaux. Grâce à son travail, de nombreux joueurs algériens ont pu briller sur les scènes nationale et internationale. Ce bâtisseur infatigable a non seulement forgé une équipe compétitive, mais il a aussi contribué à poser les bases d’une philosophie de jeu qui perdure jusqu’à aujourd’hui.  

Rôle crucial en Équipe nationale
Outre ses exploits en club, Khalef a également joué un rôle crucial au niveau de l’équipe nationale. Il a été sélectionneur adjoint lors de l’une des périodes les plus mémorables du football algérien : la qualification historique à la Coupe du Monde 1982 en Espagne. Ce moment reste gravé dans les mémoires collectives, notamment grâce à la célèbre victoire contre l’Allemagne de l’Ouest (2-1) en phase de groupes.  Khalef a également contribué à l’émergence d’une génération dorée de joueurs qui ont marqué les années 80, parmi lesquels Rabah Madjer, Lakhdar Belloumi, Salah Assad et Mustapha Kouici, pour ne citer qu’eux.  Avec une rigueur tactique infaillible et une capacité à inspirer ses joueurs, il a joué un rôle clé dans l’établissement de l’Algérie comme une puissance montante du football africain.
 
Un mentor et un visionnaire  
Mahieddine Khalef était bien plus qu’un entraîneur. Pour ses joueurs, il était un mentor, un guide capable de transmettre des valeurs fondamentales comme la discipline, le travail acharné et l’amour du maillot. Son approche humaniste, alliée à son sens aigu de la stratégie, faisait de lui une figure respectée sur et au-dehors du terrain. Il croyait fermement à l’importance de développer les talents locaux et s’opposait à une dépendance excessive envers les joueurs étrangers. « Le football algérien doit s’appuyer sur ses propres forces pour prospérer », disait-il souvent. Cette philosophie a influencé de nombreux entraîneurs qui ont suivi ses pas, consolidant son héritage au-delà de ses années actives.  

Un héritage impérissable
Le palmarès impressionnant de Khalef est le reflet, non seulement de sa passion pour le ballon rond, mais plus de son engagement inébranlable envers le monde du football. Mais son plus grand legs est sans doute l’inspiration qu’il a laissée derrière lui. Grâce à son travail acharné, il a montré que le succès était possible même dans un environnement parfois marqué par des contraintes, notamment de nature structurelle. Aujourd’hui encore, son influence se fait sentir à travers les générations de joueurs et d’entraîneurs qu’il a inspirés. La JS Kabylie, qu’il a menée vers les sommets, reste l’un des clubs les plus titrés et les plus respectés d’Afrique. L’équipe nationale, quant à elle, continue, de récolter les fruits de la dynamique qu’il a contribué à semer et à instaurer.  

Un dernier adieu  
Alors que le football algérien pleure la perte de l’un de ses plus grands artisans, Mahieddine Khalef restera gravé dans les mémoires.
Son nom, inscrit en lettres d’or dans l’histoire sportive du pays, continuera de briller, rappelant à tous l’importance du travail, la persévérance et de l’humilité.  Si Khalef n’est plus parmi nous, son héritage, est là et restera éternel. Khalef restera un modèle pour les générations d’aujourd’hui et celles à venir, un symbole d’excellence, de dévouement et des valeurs qu’il a portés et promus durant toute sa carrière.  
Mohamed Amine Toumiat

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