La date du 20 août qui consacre la Journée national du Moudjahid marquant à la fois l’Offensive du Nord Constantinois en 1955 et la tenue du Congrès de la Soummam en 1956, a été marquée cette année par des activités commémoratives à Ifri Ouzellaguène dans la wilaya de Béjaïa, haut lieu du déroulement de ce conclave historique et dans plusieurs endroits à travers tout le territoire national pour rendre un vibrant hommage à nos valeureux martyrs qui ont tenu en échec l’une des plus grandes puissances militaires de l’époque; à savoir : la France.
À Ifri Ouzellaguène, lieu symbolique à plus d’un titre ayant abrité le Congrès de la Soummam qui avait regroupé les leaders de la Révolution algérienne, le Front des forces socialistes (FFS) a organisé, hier, une cérémonie commémorative devant l’édifice mémorial sis à Ifri Ouzellaguène et dédié à cette phase importante de l’histoire de l’Algérie.
Dans un long discours prononcé à l’occasion, le Premier secrétaire du plus vieux parti de l’opposition en Algérie, Youcef Aouchiche, a estimé que l’esprit qui a prévalu lors des attaques du Nord Constantinois en 55 et la tenue du Congés de la Soummam en 56, qui a donné lieu à une nouvelle organisation politique et militaire de la Guerre de libération nationale autour de laquelle tout le peuple était mobilisé, doit prévaloir encore aujourd’hui, pour continuer sur le chemin tracé par les fondateurs du Mouvement national afin de bâtir un État de justice et de droit et poursuivre, par la même, l’édification du projet national qui constitue une nécessité absolue pour notre Nation, notamment avec les bouleversements actuels qui soufflent sur le monde.
Une initiative politique « bientôt » lancée
« La crise au Niger et les appels délibérés à une intervention militaire dans ce pays voisin et ses conséquences sur la sécurité nationale, la situation instable au Mali et en Libye en plus du pressing des puissances étrangères qui cherchent, par tous les moyens, à sauvegarder leurs intérêts dans la région, sont autant d’indices qui plaident aujourd’hui, et avec insistance, sur la nécessité d’un consensus et à l’unification des rangs à travers l’adoption d’un processus sérieux loin du populisme d’antan et qui soit compatible avec les nouvelles données. Un processus orienté vers une adhésion et une réelle mobilisation citoyenne basée sur le rétablissement de la confiance et l’espoir avec des mesures palpables à la hauteur des aspirations légitimes du peuple pour pouvoir réaliser un front interne fort et solide capable de faire face à toutes ces menaces», a plaidé le chef de ce parti de la mouvance démocratique, tout en exprimant sa nette conviction que le front interne souhaité ne peut être formé en dehors d’un climat politique ouvert, une justice sociale et une vraie réconciliation nationale. Le premier responsable du FFS a révélé, par ailleurs, le lancement, dans les tous prochains jours, de son initiative politique « inclusive » ouverte à toutes les forces politiques nationales sans aucune exclusion pour parachever, dit-il, le projet national sur des fondements démocratiques basés sur la justice sociale et la liberté et pour se dresser contre ceux, qui menacent l’unité nationale, l’État et ses Institutions. « Nous visons, à travers cette initiative, rendre la considération à la pratique politique, au dialogue et à la vraie réconciliation pour faire face à la fois au discours populiste et extrémiste », a souligné l’intervenant, rappelant que le FFS, tout en accueillant favorablement toute initiative allant dans le sens des principes démocratiques, de la sauvegarde de l’unité nationale, de la cohésion sociale, et de la défense de la patrie contre toute menace, le parti n’adhère et ne s’inscrit dans aucune démarche visant les constantes nationales ou à remettre en doute l’héritage historique et militant du pays qui s’étendent sur des milliers d’années.
Brahim O.
