Le FCE a organisé, mardi 28 juin à partir de 22 heures, à l’hôtel Aurassi, une importante rencontre de mobilisation, consacrée exclusivement à la promotion de l’emprunt obligataire national. Lancée sous le slogan «L’Avenir en toute confiance», cette rencontre a réuni les décideurs, les dirigeants d’entreprises, privées et publiques, ainsi que des experts, qui ont eu l’occasion d’expliquer la démarche de l’État et d’en débattre et, surtout, de lever des fonds.
L’emprunt obligataire national stimule la croissance économique et permet d’investir son épargne dans le développement du pays, tout en générant des profits. C’est un placement garanti par l’État. Cet emprunt est maintenant lancé, et le FCE considère qu’il est de son devoir de s’impliquer, désormais, activement dans les activités de mobilisation pour une contribution massive à sa réussite. Il faut savoir qu’un emprunt obligatoire est un prêt émis par une morale (État, collectivité publique, entreprises publiques ou privées) ou physique matérialisant des droits de créances, remboursables à une date et pour un montant fixé à l’avance, et qui rapporte un intérêt. La souscription est ouverte à toute personne physique ou morale. Les obligations souscrites sont matérialisées. L’achat des obligations donne lieu à la remise d’un support-papier qui matérialise l’acquisition du titre. L’échéance des titres émis est fixée à 3 ou 5 ans après la date de souscription. Tous les acteurs économiques sont concernés par cette opération de grande envergure. Cet emprunt offre la possibilité de participer à une action de mobilisation des ressources en faveur de l’investissement. Cet emprunt donne le choix au souscripteur entre des titres qui pourront être, soit nominatifs soit au porteur, c’est-à-dire des anonymes. Cette rencontre, qui a réuni les décideurs, les dirigeants d’entreprises privées et publiques, était l’occasion d’expliquer la démarche de l’État et d’en débattre et, surtout, de lever des fonds. D’autre part, il est à rappeler que plus de 251 milliards de dinars ont été souscrits depuis le lancement de l’émission nationale d’obligations pour la croissance économique en avril dernier. Ce montant a été dévoilé par une source financière qui a révélé que «la quasi-majorité de ces souscriptions a été enregistrée au niveau des agences bancaires et des compagnies d’assurances, alors que les trésoreries des wilayas ont collecté une part infime de l’ordre de 1%. La même source a affirmé, à propos de la cadence des souscriptions, que ce niveau de fonds collectés constitue un bon départ, et que dans le cas d’un maintien du même rythme, durant les prochains mois, le bilan final devrait être appréciable. La soirée du FCE qui a pour but de mobiliser les chefs d’entreprise pour lever fonds abonde dans le sens de la réussite de l’emprunt national d’autant plus qu’il est exclusivement destiné, selon le gouvernement, à financer les projets d’investissement, et non les dépenses de l’État, comme cela a été interprété notamment face au déficit budgétaire qui creuse les caisses publiques. D’ailleurs, l’opération de collecte lancée sur place était pour le moins un véritable coup de génie, comme peut si bien l’attester le montant drainé en seulement deux heures de temps. 152 milliards DA ont été en effet mobilisés en termes d’engagements de souscriptions à l’emprunt national, par les chefs d’entreprise participants à la cérémonie qui ont dépassé le un millier de personnes.
Haddad exhorte les chefs d’entreprise à contribuer à l’emprunt obligataire
Le FCE considère qu’il est de son devoir de s’impliquer activement dans les activités de mobilisation pour une contribution massive à sa réussite. Le président du FCE, Ali Haddad, a dès le lancement du dispositif exhorté les chefs d’entreprise à contribuer à l’emprunt obligatoire national, et l’a réitéré à plusieurs reprises. Il a affirmé, en s’adressant aux membres de son entité, que votre patriotisme sera encore une fois au rendez-vous et vous démontrerez que les chefs d’entreprise ne sont pas uniquement intéressés par le profit, mais se sentent pleinement concernés par l’avenir du pays et sa stabilité. La soirée du FCE, qui avait pour but de mobiliser les chefs d’entreprise pour lever de fonds, abonde dans le sens de la réussite de l’emprunt national d’autant plus qu’il est exclusivement destiné, selon le gouvernement à financer les projets d’investissement et non les dépenses de l’État, comme cela a été interprété notamment face au déficit budgétaire qui creuse les caisses publiques. À rappeler qu’au début de l’opération, un seul type d’obligations avait été émis d’une valeur de 50 000 DA chacune. Les obligations sont assorties de deux taux d’intérêts fixés en fonction du délai de remboursement : les obligations de 3 ans avec un taux d’intérêt de 5% et celles de 5 ans avec un taux d’intérêt de 5,75%. Deux autres catégories d’obligations ont été introduites : celles de 10 000 DA, destinées notamment aux particuliers et celles d’un (1) million DA pour les gros épargnants. La souscription qui est ouverte aux particuliers, aux entreprises, aux établissements financiers comme aux différents organismes publics (caisses de retraite, de sécurité sociale…) se fait à travers les guichets de banques commerciales et de la Banque d’Algérie, bureaux de postes, compagnies d’assurances et trésoreries publiques. À cette occasion, Ali Haddad a tenu à souligner qu’on ne cesse de faire des diagnostics sur notre économie, et nous sommes unanimes à dire que la situation est difficile. Par ailleurs, il a ajouté que nous ne pouvons que reconnaître un déficit commercial de 10 milliards de dollars en cinq mois. Mais ce qui serait encore plus grave, c’est de maintenir le statu quo en attendant que les prix du baril de pétrole remontent. Les solutions existent pour relancer l’économie. Il a indiqué que l’Emprunt obligataire national lancé le 17 avril dernier en fait partie. C’est une opération certes initiée par les pouvoirs publics. Le patron du FCE a insisté sur la nécessité d’agir rapidement. Il a indiqué que tous les opérateurs économiques doivent contribuer à la réussite de cet emprunt obligataire, faute de quoi, les entreprises subiront les contrecoups d’une grave crise économique. Appuyant ses dires, Ali Haddad a souligné que lorsque l’Algérie était dans une situation de cessation de paiement et était obligée de dévaluer sa monnaie, de s’endetter et de prendre des décisions radicales qui ont éprouvé les Algériens, les entreprises se sont retrouvées en difficulté, à cause des pertes de change, d’absence de marchés et de ressources financières.
Synthèse Lazreg Aounallah