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« LE DROIT INTERNATIONAL, SEUL CADRE DE RÈGLEMENT DU CONFLIT DU SAHARA OCCIDENTAL » : Le Front Polisario recadre de Mistura 

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Le Front Polisario a réagi à la proposition de De Mistura de  règlement du conflit du Sahara occidental par le  partage des territoires occupés par le Maroc depuis 1975 en affirmant qu’elle est contraire au plan reconnu par la communauté et le droit international.
Le Front a affirmé dans un communiqué son refus total et catégorique de discuter de toute proposition ou initiative qui ne garantirait pas pleinement le droit inaliénable, non négociable et imprescriptible du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance et ne respecterait pas l’intégrité territoriale du Sahara occidental.
Le communiqué a indiqué que le Front Polisario a informé l’Envoyé personnel du Secrétaire général lors d’une réunion du 3 octobre 2024 qu’il refuse catégoriquement  de discuter de toute proposition ou idée, qu’elle soit de partition ou autre, qui ne s’inscrit pas dans le cadre du référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui tel que défini par les résolutions du Conseil de sécurité et de l’Union africaine . Il a rappelé à De Mistura le cadre de sa mission défini par la charte portant création de la Minurso. C’est un véritable rappel à l’ordre adressé à l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU  qui avait outrepassé les fondements et les principes de sa mission pour proposer de diviser les territoires occupés du Sahara occidental entre le Maroc et le Front Polisario comme moyen de régler un conflit que la communauté internationale reconnaît comme un problème de décolonisation. Staffan de Mistura avait suggéré lors d’un briefing lors d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité mercredi dernier, dont les détails avaient été publiés par l’Associated Press, que la partition est un moyen possible de satisfaire les deux parties et de donner l’opportunité à la population de décider sous quelle autorité elle souhaite vivre. Il avait notamment indiqué que, « une telle option pourrait permettre l’établissement d’un État indépendant dans la partie sud d’une part et l’intégration du reste de la région au sein du Maroc d’autre part, avec une reconnaissance internationale de la souveraineté du Maroc sur cette partie ».  Il n’avait pas manqué à l’occasion de qualifier  l’idée de digne d’étude et avait déclaré que certains des pays concernés avaient « exprimé un certain intérêt », même si le Maroc et le Front Polisario n’avaient montré  aucun signe de volonté de discuter de la question plus en détail. Le rappel à l’ordre adressé par le Front Polisario est venu à point nommé rappeler à De Mistura les fondements de sa mission et l’essence de la lutte du peuple sahraoui qui rejette toute solution qui ne lui reconnaît pas le droit à l’autodétermination garanti par les résolutions du Conseil de sécurité et adoptées par l’Assemblée générale des Nations unies et l’Union africaine. En avançant une telle proposition De Mistura donné l’impression de s’être écarté du fonds de sa mission qui est celle de défendre le plan de règlement reconnu par la communauté internationale et d’œuvrer pour une solution qui garantirait le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Slimane B. 

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